La Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) donne un ultimatum à l’Etat malien ce 4 décembre 2022, au Nigéria. L’organisation tape du poing sur la table et exige la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali, avant le 1er janvier 2023.
Il s’agit d’une crise entre Abidjan et Bamako. Dont la CEDEAO doit statuer, pour l’intérêt de la région et de l’Organisation.
En somme, l’affaire portait sur 49 personnes. Cependant, 3 femmes étaient libérées le 3 septembre 2023. Un succès diplomatique d’étape pour Lomé.
Un huis clos intégral pour un ultimatum de 27 jours
Les autorités maliennes n’ont que 27 jours pour s’exécuter. Car selon la CEDEAO, les 46 militaires ivoiriens doivent être tous libérés avant le 1er janvier.
« Dès le début de la rencontre, les chefs d’État de la CEDEAO ou leurs représentants se sont discrètement retirés. Ceci dans une salle de la présidence nigériane pour un huis clos intégral. Ils ont….demander au Mali, avant le 1er janvier 2023, la libération des 46 militaires ivoiriens. Qui sont détenus à Bamako depuis plus de quatre mois. Sinon des sanctions seront prises…c’est le président togolais Faure GNASSINGBE, médiateur dans le dossier, qui se rendra dans la capitale malienne. Afin de faire passer le message », a ainsi commenté Serge Daniel, envoyé spécial de RFI à Abuja.
L’affaire des 46 mercenaires ivoiriens : la réponse malienne vis-à-vis de l’ONU
Pour comprendre la position malienne, il faut revenir sur le discours du Colonel Abdoulaye MAIGA, Premier Ministre du Gouvernement malien.
“Au Mali, notre administration ne travaille pas sur la base de l’oralité, ni des déclarations par voie de presse. Par conséquent, nous nous en tenons scrupuleusement à la Note Verbale de la MINUSMA, référence : MINUSMA/PROT/NV/226/2022 du 22 Juillet 2022. Dans laquelle, il ressort clairement qu’il n’existe pas de liens entre les 46 mercenaires et les Nations Unies.’’, a déclaré le Premier Ministre Malien. C’était à l’occasion du Débat général de la 77ème Session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2022.
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‘‘L’amitié reposant sur la sincérité. Souffrez que je vous exprime mon profond désaccord, suite à votre récente sortie médiatique. Au cours de laquelle vous preniez position. Et vous vous exprimiez sur l’affaire des 46 mercenaires ivoiriens. Qui est une affaire bilatérale et judiciaire, entre deux pays frères. C’est évident, que la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies.“, S’est exprimé le Premier Ministre Malien,à l’occasion du Débat général de la 77ème Session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, le 24 septembre 2022.
L’affaire des mercenaires : la position malienne vis-à-vis de la CEDEAO
‘‘ Je voudrais très respectueusement signifier à ce dernier qu’il existe un principe de subsidiarité. D’ailleurs aux contours flous, entre la CEDEAO et les Nations Unies. Et non un principe de mimétisme. Règlement, il est important de lui préciser que le Secrétaire Général des Nations Unies, n’est pas un Chef d’Etat. Et le Président en exercices de la CEDEAO, n’est pas un fonctionnaire. Enfin, il est utile de rappeler, au Président en exercice de la CEDEAO, qu’au Mali, les autorités n’interfèrent pas dans les dossiers judiciaires. Et respectent l’indépendance de la Justice. Donc, nous n’avons pas vocation à interpeller ou relâcher. Ceci relève de la fonction judiciaire’’, propos recueillis du Président en exercice de la CEDEAO.
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