Le 08 novembre 2023, devant la sous-préfecture de l’arrondissement de Mandjou, les habitants expriment leur ras-le-bol et dénoncent la MAGZI (Mission d’aménagement et de Gestion des Zones industrielles), l’accusant de vouloir s’approprier leurs terres en collusion avec certains d’entre eux. À la tête de ce mouvement de revendications, des chefs traditionnels irrités par le mépris de l’entreprise à leur égard. À plusieurs reprises, ils ont été accusés par leurs administrés de conspirer en secret avec MAGZI pour déposséder les terres de la population. En réaction, ils nient toute implication, affirmant leur engagement aux côtés de leurs communautés.
Selon nos sources sur le terrain, l’entreprise MAGZI, agissant sans l’accord des chefs traditionnels ni celui des habitants, a délimité des terrains que la population affirme n’avoir jamais cédés. Outre les 800 hectares reconnus, l’entreprise aurait envahi d’autres territoires sans le consentement des propriétaires. Pour les autochtones, c’est une provocation de trop, car ces terres représentent toute leur vie.
Face à cette menace d’expropriation, les habitants réclament l’arrêt immédiat des activités de l’entreprise MAGZI sur leurs terres, héritage ancestral. Bien que le sous-préfet de Mandjou soit absent, sa promesse, relayée par son adjoint, de faire le nécessaire pour répondre aux revendications, apaise temporairement les populations. Ces actions de MAGZI suscitent un sentiment de marginalisation dans toute la région de l’Est, ne correspondant pas aux idéaux de paix et de cohésion sociale prônés par le président Paul Biya. Les populations de Mandjou sont désormais en attente d’une solution à long terme de ce problème, les yeux et les oreilles tournés vers les autorités compétentes.
