Le bilan des activités menées l’année dernière a été présenté à l’issue des travaux de la conférence annuelle des services centraux et extérieurs du ministère des finances, le 31 janvier dernier au palais des congrès de Yaoundé.
Bilan 2019
L’année qui vient d’achever sa course n’aura pas été de tout repos au ministère des finances. Dans son discours bilan, le Secrétaire général, s’est fait le devoir de revenir de fond en comble sur l’œuvre titanesque abattue sous l’impulsion du ministre des finances, cheville ouvrière. On apprendra de la bouche du Sg qu’au niveau du secteur finance en rapport avec le triennat 2019-2021, l’appropriation du nouveau cadrage ministériel a été effective, la bonne adoption de la loi de finance 2019 présentant le budget de la même année, la mise en œuvre des résolutions des deux sommets de la CEMAC, la maitrise de l’équilibre budgétaire malgré le ralentissement de l’économie du fait de la crise au NOSO et de l’incendie de la Sonara.
Dans la même veine, la mise en exécution du programme 2071 qui a permis la mobilisation des recettes à hauteur 95,8% c’est-à-dire 2 800 milliards sur des prévisions de 2 900 milliards de FCFA. La mobilisation des recettes des impôts 19 600 milliards de FCFA pour un taux de réalisation de 94%. 840 milliards de FCFA de recettes douanières mobilisées pour un objectif de 850 milliards FCFA. Il a précisé par ailleurs, que la sécurisation des recettes douanières, l’interphasage du Systac, l’allègement des crédits étaient des réalités. Au niveau de la douane, l’installation d’un nouveau système a eu lieu. La lutte contre le commerce illicite s’est poursuivie avec beaucoup d’efficacité. L’approfondissement du compte du trésor, la stimulation de la micro-assurance, le financement de la décentralisation du payement des centimes additionnels communaux.
Sur le plan de la dette, l’engagement tenu par l’Etat à travers le remboursement de 309 milliards de FCFA, au 31 décembre l’encours de 8550 milliards pour un taux de 38, 5% du Pib, la gestion efficiente de la solde et la pension en dépit de la panne du serveur. En somme le ministère des finances a connu une abondante activité en 2019. Chose qui va se poursuivre avec beaucoup d’acuité en 2020 surtout avec un impact réel sur la vie des camerounais pour être en phase avec la volonté du Minfi.
La lutte contre la pauvreté au cœur des priorités 2020.
C’est l’objectif final auquel le ministre Louis Paul Motaze invite ses collaborateurs à aboutir durant l’année en cours au-delà des grandes attentes qui incombent à ce département ministériel. Le Minfi a appelé ses collaborateurs à continuer d’aller dans le sens de l’amélioration des engagements surtout dans un contexte de décentralisation soutenue. Pendant près de quarante minutes, le ministre Motaze a entretenu l’assistance afin de fixer le cap de 2020. A la grande satisfaction de l’auditoire qui était ébloui par le réalisme de l’argentier national et surtout sa parfaite maitrise du sujet. « Nous devons tout faire au-delà des chiffres tout mettre en œuvre pour réduire la pauvreté d’où la mise sur pied d’un nouveau programme »
Pour le ministre des finances, la mobilisation des recettes par la direction des douanes, la direction générale des impôts, la dématérialisation des procédures, la sécurisation des recettes, le comptage physique, entre autres réformes qui produisent depuis lors les résultats n’auront pleinement de sens que si le niveau de vie des camerounais se trouve améliorer. D’où son appel à une réflexion profonde afin de barrer sérieusement la route à la pauvreté.
Parlant de la décentralisation qui était d’ailleurs le fil d’Ariane de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés et extérieurs du ministère des finances, le ministre a conseillé ses collaborateurs à plus d’efficience afin de ne pas induire une juxtaposition des dépenses. A la direction générale des impôts et à la direction générale des douanes, Louis Paul Motaze s’est voulu assez exigeant en les prescrivant l’élargissement de l’assiette et de sauvegarder le partenariat avec les contribuables, non sans reconnaître qu’ils ont atteint leurs objectifs.
Cette allocution du Minfi est venue ajouter à la qualité de la cérémonie qui s’inscrit dans une logique républicaine qui consiste à observer un temps d’arrêt pour mieux apprécier le chemin parcouru et se projeter avec assurance dans un futur immédiat.
C’est dans la convivialité que le ministre et le ministre délégué ont reçu les vœux de leurs collaborateurs qui sont imprégnés des attentes des camerounais au cours de cette année qui marque d’ailleurs un tournant décisif dans le processus de décentralisation.