Les affrontements violents ont pris de l’ampleur le jeudi 5 octobre 2023, vers 10h37 du matin, entre les rebelles du M23 et les jeunes combattants surnommés les “Wazalendo” dans plusieurs agglomérations du territoire de Masisi, en République démocratique du Congo.
Les zones principales de conflits se situent sur les axes Nturo et Kibarizo, à proximité de la cité de Kitshanga.
Selon les témoignages recueillis sur place, les hostilités ont débuté dès 4 heures du matin, principalement sur l’axe Nturo, entre Kirolirwe et Ruvunda. Un second front s’est ouvert vers 8h30 à Kibarizo. Les groupes d’auto-défense sont également signalés sur la colline Nturo. Les mouvements de populations civiles en quête de sécurité ont été observés dans la région, laissant craindre pour la sécurité de la population locale.
Télesphore Mitondeke, rapporteur de la société civile dans le territoire de Masisi, témoigne des événements en cours en déclarant : “Le M23 s’est renforcé une nouvelle fois, en hommes et en matériel militaire, en provenance du couloir de Bwiza. Des militaires rwandais ont une nouvelle fois pénétré en territoire de Masisi pour soutenir leurs alliés, notamment sur les axes Kibarizo-Busumba et Burungu-Kirumbu, en passant par Bwiza dans le territoire de Rutshuru.”
Dans un communiqué publié mercredi à l’occasion de la reprise des hostilités entre le M23 et les “Wazalendo”, le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Njike Kaiko Guillaume, a qualifié les accusations portées contre les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) par le M23 de manœuvre dilatoire. Il a insisté sur le fait que les FARDC continuent d’observer le cessez-le-feu conformément aux accords conclus par les Chefs d’État de la sous-région.
La situation sécuritaire dans la région de Masisi demeure préoccupante, avec des violences persistantes entre les groupes armés et les forces locales, mettant en danger la population civile et la stabilité de la région.