PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ : LE GICAM NE MONTRE PAS D’ENTHOUSIASME À ACCOMPAGNER LE GOUVERNEMENT DANS LA RECONSTRUCTION DES ZONES ANGLOPHONES

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Les Chefs d’entreprises se disant sceptiques et perplexes, évoquent à la fois la situation actuelle de pandémie de la  Covid-19 et le fait pour eux d’être incompris et abandonnés par l’État, pour justifier leur position.

Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a reçu à son siège à Douala, la semaine dernière, le Premier ministre Joseph DION NGUTÉ. Étaient également présents, le gouverneur de la région du Littoral, les présidents des conseils régionaux du Nord-ouest, Sud-ouest, du Littoral, le préfet du Wouri, le maire de Douala 1er, les présidents des organisations consulaires et patronales, etc.

Cette rencontre entre les chefs d’entreprises et le chef du gouvernement avait entre autres des points à l’ordre du jour, la reconstruction des régions en crise du Nord-ouest du Sud-ouest, aux multiples et importantes conséquences.

Il a alors été question pour le premier ministre, de demander aux dirigeants d’entreprises d’apporter leur contribution à l’effort de guerre pour la mise en œuvre du plan de reconstruction et de développement de ces 2 régions, initié par Paul Biya depuis une année. Une sollicitude qui n’est pas du goût du patronat.

« Excellence, Monsieur le Premier Ministre, en nous demandant de signifier le soutien des entreprises aux initiatives gouvernementales, les chefs d’entreprises ne cachent pas leur perplexité, leur scepticisme. Perplexité parce qu’ailleurs dans le monde, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, ce n’est pas l’État qui a besoin d’un soutien du secteur privé. Au contraire, c’est le gouvernement qui apporte des aides en soutien aux entreprises », déclare Célestin TAWAMBA, Président du Gicam.

Continuant son propos, il explique ce scepticisme « par rapport à l’utilisation des contributions qu’ils souhaitent faire, tant par le passé les apports de fonds n’ont pas toujours bénéficié de la nécessaire transparence dans leur gestion. Aussi les entreprises sont dans la crainte de voir leurs contributions faire l’objet d’un usage inapproprié ».

Il faut signaler que certains chefs d’entreprises ont manifesté selon Célestin TAWAMBA, « une certaine frustration voire même de l’amertume en raison du sentiment que le secteur privé ne trouve grâce aux yeux du gouvernement que lorsque l’État a besoin de le mais rarement lorsqu’il s’agit de répondre à leurs préoccupations ».

Le président du Gicam veut pour preuve, que ces dernières années, les entrepreneurs et les chefs d’entreprises se disent incompris, abandonnés, naviguant entre la baisse de l’activité pour certains, l’arrêt complet de l’activité peut-être, des blocages des comptes à la suite des reversements souvent fantaisistes, contraints de subir des contrôles administratifs intempestifs et disproportionnés pour d’autres.

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