DANS UNE VIDÉO MISE EN LIGNE SUR LA PAGE “ MAURICE KAMTO officiel ’’, LE CANDIDAT DU MRC RÉCLAME UNE FOIS DE PLUS SA VICTOIRE.
Chapeautée par le texte : “ma déclaration après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018’’, la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, présente Maurice KAMTO debout dans une salle avec un document en main dans lequel sont consigné des chiffres sur lesquels il s’appuie pour réclamer une fois de plus sa victoire. Le titre de la vidéo étant : “Changeons d’avenir dans la paix”, l’auteur déclare : « Camerounaise Camerounais, mes chers compatriotes, le conseil constitutionnel vient de déclarer monsieur Paul BIYA, vainqueur de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018. Cette victoire lui est attribuée sur la base de ce document (présentation du document dans lequel sont consignés les chiffres de la commission nationale de recensement général des votes), le procès verbal de la commission nationale de recensement général des votes mais, ce document pourtant officiel contient des chiffres qui sont faux ! Tenez par exemple dans le Centre, il est attribué à monsieur BIYA, 331.719 voix, mais quand on additionne les voix obtenues, par ce candidat dans les différents départements du Centre, il obtient ou obtiendrait, 475.231 voix. On attribue à Maurice KAMTO votre humble serviteur, 12.936 voix. Quand on additionne les chiffres que j’ai obtenus, dans les différents départements du centre, le total fait 102.604 voix. On attribue au candidat LIBII Cabral 33.306 voix, mais quand on additionne les voix obtenues par ce candidat dans divers départements du Centre, il obtiendrait en réalité 65.004 voix, et ce ne sont pas les seuls exemples de faux chiffres contenus dans ce document. C’est dire que on ne peut pas, aujourd’hui sur la base des résultats sortis des urnes le 07 octobre 2018 , proclamer monsieur Paul BIYA, vainqueur de cette élection. On peut d’autant moins le faire que nos propres chiffres consolidés donnent les résultats contenus dans ce document que bien entendu nous mettrons à la disposition du public et suivant la compilation que nous avons faites des chiffres sortis des bureaux de vote le 07 octobre 2018, les résultats de l’élection présidentielle sont les suivants : Maurice KAMTO 1.320.824 voix soit 39,74%, Paul BIYA 1.278.514 voix soit 38, 47%, Cabral LIBII 349.423 voix soit 10, 51 % , Joshua OSIH 189.878 voix soit 5,71%, NDAM NJOYA ADAMOU 70.878 voix soit 2,13%, Garga HAMAN ADJI 1,75% correspondant à 58.248 voix, NDIFOR FRANKLIN 23.687 voix soit 0,71%, Serge Espoir MATOMBA 19.704 voix soit 0,59 %, AKERE MUNA 12.262 voix soit 0,37% des voix.
Au regard de ce que je viens de vous présenter, je suis emmené à faire la déclaration suivante : Camerounaises, Camerounais, chers compatriotes, l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 à l’issue de laquelle vous m’avez confié la conduite des affaires de la nation pour le prochain mandat présidentiel s’est tenue dans des conditions particulièrement difficiles. Elles ont été régies par un code électoral non consensuel contenant plusieurs dispositions favorisant les fraudes massives organisées par une institution à l’indépendance douteuse, et supervisées par un Conseil Constitutionnel dont la quasi-totalité des membres sont des militants du parti au pouvoir le RDPC, tous nommés de façon discrétionnaire, par le président sortant. À ce déséquilibre institutionnel, s’est ajouté un climat sécuritaire délétère, aux menaces de la secte terroriste BOKO HARAM dans l’Extrême-Nord du pays, s’est ajoutée une crise politique aiguë qui, mal gérée par le régime, a dégénérée en un conflit armé dans les deux régions anglophones du pays. Aucun candidat n’a pu y battre campagne et les conditions de sécurité n’ont pas permis aux populations désemparées et abandonnées à elles-mêmes de participer au scrutin. Comme d’habitude, l’élection a été émaillée de nombreuses irrégularités et de fraudes massives franchement barbares avant, pendant, et après le scrutin.
À ce sujet, j’invite chacun à consulter le document intitulé : “CE QUE LES CAMEROUNAIS DOIVENT SAVOIR SUR LE SCRUTIN DU 07 OCTOBRE 2018’’, disponible sur notre site officiel.
Durant les deux jours d’audience au Conseil Constitutionnel concernant nos revendications, nous avons été en mesure de montrer à l’opinion nationale et internationale que les résultats de cette élection que le pouvoir vient de proclamer à la faveur de monsieur Paul BIYA, sont basés sur de fausses données fabriquées avec l’assistance d’informaticiens et de statisticiens à la solde du régime. Ces résultats n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé sur le terrain le 07 octobre 2018. À cet égard, durant l’audience du 17 octobre devant le conseil constitutionnel, alors que mes avocats exigeaient d’obtenir les originaux des procès verbaux des commissions départementales de supervision des élections, sur la base desquelles est effectuée la compilation des résultats, le président de la commission nationale de recensement des votes a présenté 5 procès verbaux sur les 32 demandés qu’il a refusé de produire à ce jour et qui sont du reste tous des faux ! Sur 5 des procès verbaux finalement présentés, 4 se sont avérés effectivement faux. Mes avocats ont également demandé les bordereaux d’émargement qui sont des documents annexés au procès verbaux des commissions locales de vote. Ces bordereaux d’émargement détenus par ELECAM, constituent des preuves irréfutables pour déterminer ceux qui ont effectivement votés. Cette requête a été également rejetée.
Pour montrer l’enchevêtrement de toutes les institutions en charge des élections sous le contrôle d’un individu le chef de l’Etat, par ailleurs candidat à cette élection, il suffit de relever que, selon le code électoral, un membre du Conseil Constitutionnel est nommé président de la commission nationale de recensement des votes par le président dudit conseil. Ce dernier, ainsi que tous les membres du Conseil Constitutionnel, sont également nommés par le même chef de l’Etat. Il en est de même de tous les membres du supposé organe indépendant de gestion des élections (ELECTION’S CAMEROON) couramment appelé ELECAM, auquel il faut enfin ajouter le ministère chargé de l’administration territoriale.
En dépit de ce déséquilibre et si l’on s’en tient aux procès verbaux issus des bureaux de vote dans les parties du pays où l’élection s’est déroulée dans des conditions à peu près acceptable, et même dans les zones où les bourrages des urnes par le RDPC étaient systématique, il apparaît que le peuple camerounais a porté son choix majoritairement sur mon humble personne. La coalition et moi-même continuons dès lors de revendiquer ma victoire à cette élection conformément à la vérité des urnes au soir du 07 octobre 2018. Les résultats proclamés ce 22 octobre 2018 par un conseil constitutionnel dont la crédibilité et l’impartialité ont été mises à mal lors du contentieux électoral, ne traduisent nullement la volonté du peuple camerounais souverain.
Au regard de ce qui précède, nous rejetons solennellement et catégoriquement ces résultats fabriqués et refusons de reconnaître la légitimité du chef de l’Etat ainsi désigné par ses obligés et non par les électeurs camerounais. Respectueux de la volonté du peuple. Nous entendons assumer la mission qu’il nous a confiée. Dans cet esprit, nous attendons rester auprès du peuple camerounais et défendre avec lui, sa victoire. Le conseil constitutionnel ayant refusé de comparer les résultats sortis des urnes, bureau de vote par bureau de vote, avec ceux concoctés dans les officines du parti au pouvoir, nous utiliseront tous les moyens de droit pour faire rétablir la vérité des urnes. J’en appelle au peuple camerounais à rester mobilisé et à une résistance déterminée à la forfaiture. Vive le Cameroun! »
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