PAYSAGE MÉDIATIQUE : RÉNÉ SADI PRÉSENTE LE DIFFICILE ENVIRONNEMENT DE LA PRESSE CAMEROUNAISE

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Dans sa déclaration du 3 mai, le ministre de la communication reconnait entre autre, « l’inexistence des salaires » dans certains organes de presse au Cameroun.  

Le Cameroun compte plus de 600 titres de la presse écrite, d’une centaine de stations de radio, d’une trentaine de chaînes de télévision et le « fort impressionnant » de la presse cybernétique. Cet exposé est de René Emmanuel SADI, ministre de la Communication (Mincom), prononcé le 3 mai 2021, à l’occasion de de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Le porte-parole du gouvernement a présenté le Cameroun comme un pays où il existe la liberté de la presse, même s’il regrette une certaine tendance à la récurrence des dérives professionnelles se traduisant par la publication de fausses nouvelles. Le Mincom fustige ainsi, l’atteinte à l’honneur, la diffamation, les injures, les appels à la sédition, la propagation du discours de haine et de discrimination tribale.

Il reconnait par ailleurs la difficulté dans laquelle évoluent ces organes de presse. Ce qui garantit à peine la viabilité économique de ces entreprises. Le Mincom déclare : « de manière générale et plus grave, l’instabilité voire l’inexistence des salaires et des profils de carrière dans la plupart des entreprises de presse rendent difficile l’exercice de la profession ».

Au passage, le porte-parole du gouvernement rappelle qu’il existe un appui de l’Etat aux médias privés. Ainsi, lors de la dernière session de la commission d’octroi, 98 millions de FCFA ont été distribués à une centaine d’organes de presse. Pour compenser la modicité de cet appui, il annonce la mise en place des plateformes paritaires pour trouver des solutions durables à la rationalisation des coûts de production et la structuration des réseaux de distribution.

René Emmanuel SADI n’a pas manqué de reconnaitre, que malgré les efforts des pouvoirs publics, « des journalistes et professionnels des médias font encore l’objet de sérieuses entraves, voire des sévices de toutes sortes, dans le cadre de l’exercice de leur profession ». Selon lui, cet état d’insécurité hante les hommes et femmes de médias à plus d’un titre. Il souligne aussi « l’instrumentalisation des médias et journalistes par des lobbies et autres acteurs tapis dans l’ombre, donnant naissance à une presse à gage ».

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