Des tensions internes secouent le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), mettant en lumière un conflit larvé entre Robert Kona, fondateur du parti, et Cabral Libii, figure montante au sein de la formation politique.
Dans un communiqué incisif daté du 13 mars 2024, Robert Kona interdit à Cabral Libii d’utiliser les symboles et les sigles du PCRN, l’accusant de chercher à nouer des alliances avec d’autres partis en vue d’une transition politique en 2025, malgré sa suspension lors du congrès tumultueux de Kribi en 2023.
Cabral Libii, de son côté, ne semble pas prêt à baisser les bras. Des sources internes indiquent qu’il aurait saisi les instances du parti pour régler ses différends avec Robert Kona, qualifié désormais de son “pire ennemi”.
Cette situation tendue laisse présager un affrontement imminent, avec chaque camp prêt à en découdre pour s’imposer. Certains redoutent même un règlement de comptes public, où les deux protagonistes n’hésiteraient pas à étaler leurs querelles dans les médias.
Le ministère de l’Administration territoriale, représenté par Paul Atanga Nji, est désigné comme l’arbitre potentiel de ce conflit. Cependant, la résolution de cette crise semble incertaine, les positions des deux camps restant fermement ancrées.
Certains observateurs envisagent même une implosion imminente du PCRN si aucune action n’est entreprise rapidement. Une telle issue serait un coup dur pour un parti qui avait su se démarquer lors des élections présidentielles de 2018, mais qui peine depuis à retrouver sa place sur la scène politique.
L’avenir du PCRN semble suspendu à un fil, et les prochaines semaines seront décisives pour déterminer si le parti pourra se réinventer ou s’il sombrera dans l’oubli. Une chose est sûre : cette querelle interne ne manquera pas de captiver l’attention des Camerounais dans les jours à venir.