Plus de 5 millions de personnes souffrent de la drépanocytose dans le monde, surtout en Afrique Subsaharienne, où les chiffres reste encore critique, annonce l’Établissement Français du Sang (EFS). La journée mondiale de lutte contre cette maladie génétique du sang, s’est célèbrée ce 19 juin 2022. Quelques expériences d’un enfant au Cameroun nous interpellent.
C’est toujours une routine de lutte, entre crises ou anémie au quotidien pour la famille MBARGA, à Yaoundé, ayant 5 enfants, dont 3 drépanocytaires. “Oui depuis des années je souffre. Pas un répit surtout avec ma dernière fille. Nous n’avions pas su au départ pour stopper les accouchements ou se séparer. Nous l’avons découvert tard. Des crises à tout moment. On m’appelle depuis l’école presque tout le temps, lorsqu’elle fait une crise. Sois à la maison, et directement à l’hôpital. C’est un vrai calvaire, surtout avec trois enfants”, se lamente Mme MBARGA, mère de 5 enfants, dont 3 drépanocytaires.
Une cause génétique…
Comme l’explique la jeune femme, fonctionnaire dans la ville de Yaoundé, ils n’ont pas su au départ. “Je suis AS et mon mari également. Nous n’avions pas fait de test du Sang avant le mariage. À l’époque, il n’y avait pas trop d’exigence et de sensibilisation dans ce domaine. Je multiplie souffrance, stress et choc chaque jour. Financièrement, rien de bon de promettant, car nous ne gagnons pas grand chose”, ajoute Mme MBARGA, en caressant de la tête sa toute dernière fille de 09 ans, drepanocytaire.
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Comme cette famille touchée au Cameroun, plus de 5 millions de personnes sont atteintes de la drépanocytose dans le monde entier, selon l’ EFS. C’était aussi l’occasion ce 19 juin 2022, de rappeler une fois de plus aux populations, les dangers de la drépanocytose et de donner l’opportunité à plusieurs de se faire dépister gratuitement. Au Cameroun, cette maladie est classée quatrième au rang des priorités de Santé Publique. Car environs 6000 enfants en sont atteints au Cameroun.
Un traitement échelonné
Le premier traitement repose sur la prescription et utilisation des médicaments correspondant à l’intensité de la douleur évaluée. Selon que la douleur est intense ou non, l’anti-douleur administré joue pleinement le rôle. On peut noté également en cas d’anémie, l’administration du sang au patient est l’autre recours.
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Néanmoins, la douleur est le symptôme le plus fréquent chez les patients drépanocytaires. En se répétant chez un enfant, elle peut venir révéler la maladie.
"Le premier problème pour une équipe soignante est d’être en mesure de soulager les douleurs aiguës des crises vaso-occlusives (CVO). Au cours du temps, les patients gardent la mémoire de leur douleur, et la survenue possible d’une crise entretient chez eux une anxiété de fond. Pour soigner au mieux un patient drépanocytaire douloureux, il est nécessaire de l’écouter et de lui faire reconnaître sa douleur", nous clarifie le site Développement et Santé
Traitement ou gestion psychologique de la maladie, rien ne peut se faire envier chez un patient drepanocytaire. C’est pourquoi, il est mieux de prévenir en se dépistant, et toujours faire son électrophorèse avant tout engagement à être parent. Pour ne pas dire comme la famille MBARGA, “Si on avait su! On est obligé de supporter jusqu’à la fin”!!