Le Gouvernement emploie dorénavant la main-d’œuvre locale. C’est ce qui ressort de l’arrêté, signé du ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, qui fixe les modalités de délivrance de l’attestation de carence de ladite main-d’œuvre dans les projets d’investissement publics et privés.
Issa TCHIROMA BAKARY, ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop), a tenu la semaine dernière, un Conseil de son cabinet au cours duquel conseil, d’importantes décisions ont été prises. L’une de ces décisions veut que désormais, pour offrir un poste à un étranger dans tout projet d’investissement public ou privé, il faut s’assurer avant que la compétence requise pour celui-ci n’existe pas sur place.
Dans une interview accordée à nos confrères de Cameroon tribune, Jeanne NGO’O EBA, directrice de la régulation de la main-d’œuvre au Minefop, fait observer que : « dernièrement à Douala, sur 30 entreprises contrôlées, on a trouvé 260 travailleurs de nationalité étrangère en situation irrégulière »,
En effet, Issa TCHIROMA BAKARY constate au cours de cette assise, que plusieurs projets d’investissement publics et privés emploient un grand nombre de travailleurs de nationalité étrangère et en marge de la règlementation.
Pour régler le problème, le Minefop a signé un arrêté fixant les modalités de délivrance de l’attestation de carence de la main-d’œuvre. Il s’agit d’un document valant autorisation de recourir à un travailleur étranger, dans les projets d’investissement publics et privés, le 1er avril 2021.
L’annexe de cet arrêté liste tous les postes de travail ou de responsabilité qui requièrent une attestation de carence en cas d’engagement d’un travailleur de nationalité étrangère.
La décision cible beaucoup plus les bâtiments et travaux publics (BTP) ; le transport. Aussi, le commerce et les services ; les mines, eau et énergie ; les technologies de l’information et de la communication ; l’agriculture, l’élevage et pêche.
« Ces secteurs n’ont pas été identifiés au hasard, ils ont été identifiés comme prioritaires, porteurs de croissance et d’emploi dans la Stratégie nationale de développement », explique Jeanne NGO’O EBA.
« Cet arrêté vise non pas à faire partir ces travailleurs étrangers du Cameroun, mais à mieux recadrer leurs activités afin que le Minefop s’accorde avec les entreprises sur les postes essentiels qui doivent être occupés par les étrangers pour protéger leurs intérêts », ajoute-t-elle.