L’investiture de Joshua OSIH serait-elle la principale préoccupation du Congrès du SDF (Social Democratic Front) ?
ENJEUX DE LA RENCONTRE DES 22 , 23 et 24 FÉVRIER 2018 À BAMENDA.
Le congrès extraordinaire du Front Social Démocratique (SDF) se tiendra du 22 au 24 Février 2018 à Bamenda. Résolution majeure du dernier NEC (National Executive Committee) tenu les 13 et 14 Janvier 2018. Une annonce qui a réjoui le cœur de plusieurs militants de l’Ouest et a aussitôt relancé des supputations.
On se souvient que pendant la campagne de la dernière élection présidentielle , le chairman NI John FRU NDI avait déclaré que 2011 était sa dernière sortie comme candidat à l’élection présidentielle. Les attentes des militants de base du parti leader de l’opposition camerounaise se situaient donc à deux niveaux : le souci de rajeunir l’organe dirigeant du parti , la convocation (déjà faite) d’un congrès extraordinaire devant désigner le candidat du parti à l’élection présidentielle. Un nouveau chairman parce que NI JOHN FRU NDI relève du passé à en croire les sources internes du parti. Le héros du 26 Mai 1990 (année de naissance du SDF) a suffisamment donné qu’il mérite un repos de grand guerrier, clament certains militants.
Jérôme Serges TODJOM, régional Ouest du journal Émergence partage le même avis : « Le SDF a contribué à l’avancée démocratique dans ce pays. C’est normal que l’opinion nationale et internationale soit attentive à ce qui s’y déroule. Il n’est pas question de bousculer le chairman, le contexte ne s’y prête pas.Il peut continuer à diriger son parti mais seulement qu’une autre personne soit jetée dans l’arène pour la présidentielle ».
Un autre observateur Cédric KONTCHOU essaye de justifier la candidature de l’Ouest pour cette transition : « S’il est établi que le Chairman Ni John Fru Ndi pense à l’alternance, ce qu’on revendique au régime, c’est déjà une bonne chose. L’Ouest de manière historique a contribué à l’éclosion du SDF et par conséquent peut aspirer mieux que le poste du secrétaire général qu’elle occupe en ce moment ».
Un autre souhait de la base, c’est le choix d’un autre cadre de préférence jeune pour conduire le parti à l’élection présidentielle. Dans les taxis et autres milieux de masse tels que les cafés UCCAO et monument WOUANKO à Bafoussam, ce sujet tient une place de choix dans l’actualité. Les noms des potentiels successeurs du Chairman Ni John Fru Ndi sont avancés. Tous députés et d’origine anglophone à savoir ; Les honorables FORBI, MBAH NDAM et Joshua OSIH. Le fils du défunt pasteur OSIH semble recueillir plus de sympathie.
L’ENJEU DE LA PROCHAINE CONVENTION NATIONALE DU SDF POUR LA RÉGION DE L’OUEST.
En nommant le sénateur Jean TSOMELOU au poste du Secrétaire Général du parti, le tout premier originaire de l’Ouest, le président national Ni John Fru Ndi réparait ainsi l’une des injustices qui au fil du temps se sont muées en une frustration, qui serait entre autres raisons de nombreuses défections. La région du soleil couchant a accepté et fait sien le SDF depuis sa création. On comprend aisément pourquoi dans les équations possibles en vue de trouver le prochain président national du SDF, le secrétariat général est l’élément connu. Pas question pour l’ouest de miser gros au risque de perdre cette position stratégique, indiquent quelques militants de cette région.
Confier le Secrétariat Général de ce grand parti à un militant de 49 ans est un signal fort à l’intention de la jeunesse (contexte camerounais), qui n’a cessé de crier à la gérontocratie. Il faut relever que cette décision n’avait pas plu à certains caciques du parti dans cette région notamment de la Mifi, qui voyaient ainsi s’effriter leurs connections avec le cabinet particulier du Chairman.
L’élection de Florent TCHANGOP au poste du président régional Ouest du SDF a été une autre pilule amère pour ces conservateurs. Ce PLEG (en mathématiques) occupait ainsi un siège resté vacant après que son titulaire ait été porté au poste du SG.
Joshua OSIH serait ainsi pour l’Ouest le candidat de la rupture, rupture comportementale et non générationnelle par ce qu’il y en a de la première heure qui ont su s’adapter aux défis du temps. On peut citer entre autres l’honorable TCHATCHOUANG Paul, l’honorable SONKIN Etienne, Me TSAPY Lavoisier.
Ce changement pourrait se réaliser au regard des récents événements: la mise sur pied le 25 janvier 2018 par le Chairman de la cellule des conseillers. Sorte de commission de 24 membres qui aura entre autres missions de statuer sur l’investiture des candidats du parti. L’Honorable TCHETAGNE NGUIFO Delphine et Me TSAPY Lavoisier font partie de ce collège en qualité de représentants de la région de l’Ouest. Ces hommes et femmes sont tenus à présenter un travail dénué de toute partialité et intention de règlement de compte.
LA CANDIDATURE DE OSIH NAMBANGI JOSUAH.
On peut lui reprocher quelques aires de suffisance, sa proximité avec la famille présidentielle. Mais sa jeunesse, sa ténacité, son éloquence doublée d’un esprit vif, font de lui le candidat idéal pour ses camarades de l’Ouest. Certains militants démissionnaires entendent retourner à la maison si OSIH est définitivement plébiscité. Ceci pour imposer une redistribution des cartes à travers une bataille interne contre ceux qui hier, les ont poussés hors du SDF.
La montée du 1er vice-président du parti leader de l’opposition camerounaise pourrait non seulement susciter des rivalités hippiques au sein des différentes circonscriptions de l’Ouest, mais également créer du vide dans les rangs d’autres formations politiques.
Sur le plan national, l’investiture de OSIH ne sera pas une surprise mais un événement qui risquerait d’imposer l’alternance à la tête de plusieurs partis politiques.