PRÉSIDENTIELLE 2018 : L’AMBASSADE DES ETATS-UNIS AU CAMEROUN OUTILLE LES JOURNALISTES.

LA JOURNALISTE ELISABETH BRYANT A PARTAGÉ SON EXPÉRIENCE AVEC LES PARTICIPANTS SÉLECTIONNÉS DANS LES 10 RÉGIONS DU PAYS. ÉCHANGES, ENSEIGNEMENTS ET PARTAGE D’EXPÉRIENCE ETAIENT AU CENTRE DE CETTE RENCONTRE PRÉSIDÉE PAR SON EXCELLENCE PETER BALBERIN, L’AMBASSADEUR DES ÉTATS-UNIS AU CAMEROUN.

0
2165

LA JOURNALISTE ELISABETH BRYANT A PARTAGÉ SON EXPÉRIENCE AVEC LES PARTICIPANTS SÉLECTIONNÉS DANS LES 10 RÉGIONS DU PAYS. ÉCHANGES, ENSEIGNEMENTS ET PARTAGE D’EXPÉRIENCE ETAIENT AU CENTRE DE CETTE RENCONTRE PRÉSIDÉE PAR SON EXCELLENCE PETER BALBERIN, L’AMBASSADEUR DES ÉTATS-UNIS AU CAMEROUN.

Pendant deux jours, du 04 au 05 septembre 2018, la trentaine de journalistes issus des médias privés et publics des 10 régions du Cameroun a été mieux outillée sur la liberté de la presse dans un État démocratique, le rôle et la responsabilité des journalistes, les « fake news » et le traitement des informations pendant la période électorale.

Elisabeth BRYANT, la principale facilitatrice à travers les échanges et le partage d’expérience, a souligné que la précarité est un problème général rencontré dans le monde de la presse et particulièrement en Afrique. Toutefois, la journaliste model déclare que le métier exige un certains nombres de qualités parmi lesquelles, la persévérance :

« le Journaliste est le chien de garde de la société et en tant que tel, il doit lutter contre les abus. La liberté de la presse est de plus en plus menacée et le bon journaliste est maintenant plus que jamais très important surtout avec l’avènement des fake news. ».

Des articles des confrères étrangers pendant la période électorale dans différents pays ont été diffusés pour permettre aux participants de bien s’outiller pour mieux agir en situation professionnelle.

LA PRESSE CAMEROUNAISE EST-ELLE LIBRE ?

Classé 126ème sur 180 selon Reporter sans frontière et 129ème sur 180 pays Selon Amnesty International, la plupart des participants qui se sont prononcés sur la question s’accordent sur le fait que la crise anglophone et les attaques terroristes à l’Est et à l’Extrême-Nord favorisent le musèlement de la presse par le gouvernement camerounais. L’identité des sources d’informations n’est pas chose facile surtout dans un contexte où précisent plusieurs journalistes, la protection du journaliste n’est pas donnée. Un sujet qui a laissé le débat ouvert à propos du type d’information qui devrait être traitée.

« J’ai été interpellé par l’autorité administrative après avoir traité une actualité concernant la crise anglophone et l’avancée des sécessionnistes dans la région de l’Ouest. Quelques temps après, ils ont effectivement attaqué l’arrondissement de Fongo Tongo dans le département de la Menoua ». Cette inquiétude de Léopold NGUELO dit Jan Bygmop Njansang, coordonnateur du Club Médias Ouest et présentateur de l’émission radiophonique (la canne amère), l’émission plus écoutée de l’Ouest entre 14h et 15h30 depuis bientôt 20 ans, aura trouvée réponse dans l’intervention de LAMISSIA Adolarc, correspondant du quotidien ‘’Le jour’’ dans le Nord: « Ce n’est pas parce que vous avez annoncé l’avancée des sécessionnistes qu’ils ont attaqué. Au contraire l’autorité devait vous en féliciter parce que grâce à vous, elle a été prévenue et des dispositions s’imposaient pour sécuriser les populations ». Une réponse approuvée par la facilitatrice qui renchérie : « la seule contrainte pour un journaliste, c’est la vérification des faits et une bonne collecte car, si vous n’en parler pas, quelqu’un d’autre le fera et peut être pour désinformer. Or, si vous l’aviez fait avec les règles de l’art, vous auriez aidé la société à connaitre la vérité. ». Cependant, Elisabeth BRYANT souligne que le ‘’OFF THE RECORD’’ exige une certaine abstention.

QUI EST ELISABETH BRYANT ?

Elisabeth BRYANT, celle dont les participants auront eu le privillège de bénéficier de ses expériences professionnelle à travers le monde est une journaliste américaine spécialisée en presse écrite et en radio installée à paris depuis 2000. Elle est actuellement la correspondante de la Voix de l’Amérique (VOA) pour la France et l’Union Européenne depuis l’année 2000, et collabore régulièrement au service anglais de l’Agence France Presse (AFP) depuis 2006. De 2000 à 2006, elle a été correspondante de United Press International (UPI) à Paris. Depuis 15 ans, elle couvre les questions de politique internationale, de développement et d’environnement aux États-Unis, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique pour les médias grands publics et des publications spécialisées.

Madame Bryant a commencé sa carrière de journaliste aux États-Unis comme reporter pour News Press à Fort Myers en Floride (1994-1996) et Earth Times à New York (1996). De 1996 à 1998, elle a travaillé à Washington DC comme reporter states news service (1996-1997), rédactrice pour le bureau de l’AFP (1997-1998) et comme correspondante de New House news service (1998). Mme BRYANT a également été correspondante en France de plusieurs medias Américain tel que San Francisco Chronicle, Religion News Service et le Washington Times. Ses articles ont également été publiés dans le Washington Post, le Baltimore Sun, le Toronto Sun, le Houston Chronicle, le Daily News (New York) ainsi que d’autres publications aux États-Unis et au Canada. Avant de s’installer en France, Elisabeth BRYANT a été reporter freelance au Caire en Egypte pendant deux ans pour plusieurs medias Américain dont Newsweek, UPI, VOA, San Francisco chronicle, Houston chronicle, St Petersburg Times et Religion News Service. Elle a également réalisé des reportages en Algérie, au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Mozambique, au Nigéria, au Sénégal et en Tunisie.

En qualité de chargée d’information pour l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Mme BRYANT a formé des journalistes ivoiriens pour ONUCI FM, la radio des Nations Unies de février à août 2007. En 2010, elle a été porte-parole et chargée des relations publiques pour le bureau du programme alimentaire mondial à Kinshasa (République Démocratique du Congo). Elle enseigne également à l’Institut Pratique du Journalisme (IPJ) à Paris depuis 2009.

Elisabeth BRYANT a passé une partie de son enfance en Afrique et a été une volontaire du corps de la paix des Etats-Unis en Tunisie de 1986 à 1988. Elle a obtenu une Licence en Sciences Humaines de l’Université Johns Hopkins à Baltimore, un master en Économie de l’Agriculture de l’université d’État du Michigan à Lansing, ainsi qu’un master en journalisme et un master en affaires internationales de l’université Columbia à New York.

UN ATELIER D’INFORMATION ET DE FORMATION

Initiée par L’ambassade des États-Unis au Cameroun, Les journalistes auront été outillés au cours de cet atelier sur les principes fondamentaux du journalisme et reçus quelques informations à travers les échanges avec son excellence Peter BALBERIN. L’ambassadeur s’est montré très ouvert avec les participants qui ont individuellement échangé avec lui le premier jour pendant la pause déjeuner et le deuxième jour pendant une trentaine de minutes en salle. Dans son discours d’ouverture, Peter BALBERIN a indiqué que toute initiative comme celle de l’atelier en question est la bienvenue et aura toujours le soutien des États-Unis d’Amérique.

Il faut signaler que monsieur BAU OKHA BHAU, cadre d’ELECAM était aussi présent à cet atelier pour éclairer la lanterne des participants sur les dispositions mises sur pied pour garantir une élection transparente au Cameroun.

En dehors des enseignements, chaque journaliste présent a eu droit à un diplôme de participation et un ouvrage de 207 pages sur les principes du journalisme avec pour auteurs, Bill Kovach (il a été conservateur de la Nieman Foundation for journalism à Havard, médiateur de Brill’s content, rédacteur de l’Atlanta Journal and Constitution et directeur du bureau de Washington pour le New York Times. Il est actuellement président du committee of concerned journalists) et TOM ROSENSTIEL (il a assuré la critique des médias au Los Angeles Times et a été principal correspondant de Newsweek auprès du congrès. Il est actuellement directeur du project for excellence in journalism).

Bill Kovach et Tom ROSENTIEL sont également co-auteurs de l’ouvrage intitulé Warp Speed : American in the age of mixed Media, ils vivent à Washington.

Flore KAMGA KENGNE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici