Programme sectoriel Forêt – Environnement : L’heure du bilan de la seconde phase.

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Les acquis et réalisations de ce projet ont été présentés le jeudi 13 novembre 2019 à Yaoundé, au cours d’une cérémonie que présidait le ministre des forêts et de la faune, Jules Doret Ndongo, en présence du représentant de l’agence française de développement et de nombreux bénéficiaires des appuis des projets C2D PSFE2.

« Au nom du Gouvernement Camerounais, je voudrais exprimer ici toute notre gratitude à la France pour cet engagement pour la gestion durable des forêts. A travers son soutien constant au sous-secteur forêt et faune dans notre pays, ce pays consolide son positionnement sous régional et international sur l’implémentation des processus globaux nés à Rio de Janeiro au brésil en 1992 et qui sont liés à la protection de l’environnement » a déclaré le ministre des forêts et de la faune, Jules Doret Ndongo. C’était au cours de la cérémonie de présentation des acquis et réalisations du projet C2D-PSFE2 intitulé : « Aménagement et suivi des forêts du Cameroun », deuxième phase de l’appui du C2D au PSFE- le Programme Sectoriel Forêt Environnement.

Dans le cadre de l’appui institutionnel, le projet a permis la mise en place du réseau de géomatique pour le suivi permanent du couvert végétal par imagerie satellitaire en réponse immédiate aux engagements pris par le Chef de l’Etat, lors de la COP21 à Paris. Ce réseau est constitué de 09 structures qui gravitent autour de l’Unité Opérationnelle du Suivi du Couvert Forestier sous le copilotage du Minfof et du Minepded en matière d’appui à la décentralisation à travers la subvention de la mise en œuvre des plans d’aménagement des forêts communales. Le projet a permis une subvention financière et un appui technique de la mise en œuvre des plans d’aménagement de 16 forêts communales pour une superficie totale de 425 179 ha sur 859 133 ha de forêts communales et réserves concédées sous aménagement, soit environ 50% des superficies dont l’aménagement a été amélioré ; une sécurisation de 50% du domaine forestier permanent sous gestion communale à travers l’appui à l’entretien des limites de ces 16 forêts communales ; un renforcement des capacités de 16 exécutifs communaux à la gestion financière des ressources allouées.

Dans le cadre de la contribution à l’augmentation des superficies reboisées, 285 ha de terres ont été reboisées dans six communes des zones de savanes humides et sèches dont l’Ouest (3), l’Adamaoua (1) et l’Extrême Nord (2). En matière de promotion de la transformation du bois, le projet a permis la formation de 468 artisans du bois formés en « connaissance et usinage des matériaux », « traitement de surface en menuiserie », « techniques de connaissances des matériaux » et « technique de séchage du bois » par la Centre de Promotion du Bois du Minfof (318) et le Centre Professionnel Don Bosco (150) ; la dotation de matériel didactique d’enseignements pratiques des métiers du bois à 09 établissements d’enseignement secondaires choisis par le Minesec ; la dotation de séchoirs de bois à 02 associations d’artisans du bois du Centre et de l’Adamaoua pour améliorer la qualité des produits transformés (chaises, lits, tables, portes, fenêtre, etc…) mis sur le Marché Intérieur du Bois.

Nos atouts

Au carrefour de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale, le Cameroun est doté d’une grande diversité géographique, ce qui lui vaut le surnom d’ « Afrique en miniature ». Avec 22 millions d’habitants, une façade maritime de 420 kilomètres et des ressources naturelles importantes (énergie, mines, agriculture, forêts), le pays joue un rôle de premier plan dans la région. Économie la plus diversifiée d’Afrique centrale, notre pays connaît une croissance régulière depuis dix ans. Mais ces bonnes performances n’ont pas suffi à réduire la pauvreté, qui reste grande tant en ville que dans les campagnes. Et elle touche particulièrement les jeunes, en proie au sous-emploi (90 % des moins de 25 ans). Le Cameroun vise le statut de pays émergent pour 2035.Et pour cela, le gouvernement a lancé un ambitieux programme afin de dynamiser l’économie et de favoriser la création d’emplois. En parallèle, les autorités entendent désenclaver les territoires ruraux et accompagner l’essor de villes durables pour absorber l’exode rural. L’objectif : des campagnes dynamiques, connectées à des villes modernes par des chaînes de valeur transformant les produits de la terre en richesses pour tous.  Présente depuis 1960, l’AFD soutient ces priorités nationales. Elle mobilise de nombreux outils financiers : Contrats de désendettement et de développement (C2D), prêts aux secteurs public et privé, garanties aux banques et subventions. Avec plus de 50 ans de partenariat, le Cameroun est l’un des premiers bénéficiaires des financements de l’AFD en Afrique. Le contrat de désendettement et de développement (C2D) constitue pour le Cameroun le plus important programme d’annulation et de reconversion de sa dette extérieure. En pratique, l’Etat camerounais continue d’honorer sa dette mais, aussitôt le remboursement constaté, la France reverse la somme correspondante sous forme de dons pour qu’elle soit affectée à des programmes de lutte contre la pauvreté sélectionnés d’un commun accord avec le Cameroun.

Clément Noumsi

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