La réunion des investisseurs, tenue jeudi au Mont Fébé Hôtel à Yaoundé, a dévoilé les conclusions tant attendues de l’étude de faisabilité pour le prolongement de la voie ferrée entre le Cameroun et le Tchad. Trois itinéraires ont été étudiés, totalisant plus de 2100 kilomètres, avec des coûts estimés à 4079 milliards de francs CFA pour l’itinéraire Ouest, 4376 milliards pour l’itinéraire Centre et 2584 milliards pour l’itinéraire Est. Présidée par le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, et en présence du ministre du Commerce et de l’Industrie du Tchad, cette réunion a marqué une étape décisive vers la concrétisation de ce projet ambitieux.
Un projet d’envergure aux multiples avantages
Le projet de prolongement de la ligne ferroviaire entre Ngaoundéré au Cameroun et Ndjamena au Tchad, s’étendant sur près de 600 kilomètres, vise à relier les deux capitales et à désenclaver une région en plein essor économique. Selon les experts, les retombées économiques seront significatives. La construction de cette infrastructure devrait créer des milliers d’emplois et dynamiser la croissance économique dans les deux pays. De plus, elle facilitera le transport des marchandises et des personnes, réduisant ainsi les coûts et les délais de transport.
Un appel à la mobilisation des investisseurs
Le coût total du projet est estimé à environ 5 milliards de dollars américains. Pour financer ce projet, les gouvernements camerounais et tchadien ont lancé un appel à la mobilisation des investisseurs privés. “Nous sommes convaincus que ce projet est une opportunité d’investissement exceptionnelle”, a déclaré le Ministre des Transports du Cameroun. “Il contribuera à la modernisation de nos infrastructures, à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions de vie de nos populations.”
Un nouveau souffle pour l’intégration régionale
Le prolongement de la voie ferrée entre le Cameroun et le Tchad est un projet d’une importance majeure pour l’intégration régionale en Afrique centrale. Il contribuera à renforcer les liens économiques entre les deux pays et à faciliter la circulation des biens et des personnes dans la région. “Ce projet est un symbole fort de la volonté des pays d’Afrique centrale de travailler ensemble pour leur développement”, a déclaré le Président de la Banque africaine de développement. “La BAD est déterminée à soutenir ce projet et à contribuer à sa réussite.”
Un avenir prometteur
La présentation de l’étude de faisabilité a suscité un vif enthousiasme chez les investisseurs. De nombreux acteurs économiques ont d’ores et déjà exprimé leur intérêt pour participer au financement de ce projet structurant. Avec la mobilisation de tous les acteurs, ce rêve en passe de devenir réalité pourrait changer la donne pour le Cameroun, le Tchad et l’ensemble de l’Afrique centrale.