Des jeunes filles se livrent à la prostitution en RDC, pour subvenir à leurs besoins selon elles. Cette pratique devient de plus en plus récurrente et accentuée en zone de conflits armés. Pourtant la loi portant sur la protection de l’enfant en vigueur interdit l’exploitation sexuelle des jeunes filles.
Ladite loi sur la protection de l’enfant, stipule “qu’une fille de moins de 18 ans ne peut pas consentir à une relation sexuelle”. À KISANGANI, sur la sixième Avenue, commune de la Tchopo par exemple, des jeunes filles majoritairement mineures et à moitié vêtues, sont chaque jour sur la chaussée. Elles offrent des services sexuels avec pour contrepartie de minables sommes de moins de 5000 FCFA.
La même situation se reproduit dans les territoires d’Irumu et de Mambasa, province de l’Ituri. Ici, les filles dont l’âge varie entre 13 et 17 ans, sont exploitées sexuellement. Elles fréquentent des maisons de tolérance au vu et au su de tous.
John TSONGO, un jeune activiste des droits humains de la région, demande aux services spécialisés de se pencher sur cette question. “La place de ces jeunes mineures est à l’école et elles ne doivent pas être victimes des abus sexuels. La situation est inquiétante et dangereuse pour notre société”, affirme t-il.
En effet, depuis la persistance de l’insécurité dans la région d’Ituri, et du Nord Kivu, il s’est développé un réseau de proxénétisme des adolescents dans la région. De plus, certains hôtels hébergent même ces filles, afin d’y offrir des services sexuels aux clients venus séjourner dans ces hôtels.
Pour sa part, Emery KATHAVALI, médecin traitant à la clinique “Africain” située à Béni au Nord-Kivu, affirme que “cette pratique les expose au risque des maladies sexuellement transmissibles telles le VIH/SIDA, Blennorragie, pour ne citer que celles-ci”.
