Renforcement des Capacités pour les Professionnels du Droit sur la Convention de l’ONU pour les Droits des Personnes Handicapées

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Les professionnels du droit des 10 régions du Cameroun ont convergé pour l’exécution du projet UNPRPD des Nations Unies, visant à améliorer l’accès des personnes handicapées à leurs droits. Le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale, en collaboration avec les ministères camerounais des affaires sociales, de la justice, la délégation générale à la sûreté nationale et la plateforme Inclusive Society for Person’s with Disabilities, s’est engagé à accompagner stratégiquement les pouvoirs publics.

Cet atelier, qui a eu lieu du 20 au 21 juillet 2023 au Mont Febe Hotel à Yaoundé, visait à promouvoir et protéger les droits des personnes en situation de handicap au Cameroun. Dans le but de préparer ces professionnels du droit sur le contenu de la convention, cet atelier a été organisé pour renforcer leurs capacités à assurer une véritable accessibilité de ces personnes à la justice.

Emmanuelle Tchotchom, Directrice Exécutive de la plateforme Inclusive Society of Person’s with Disabilities, a souligné l’importance de la loi de 2010 du Cameroun sur la protection des personnes handicapées. Elle a noté que malgré des progrès significatifs, de nombreux défis demeurent, tels que l’accessibilité à la santé et aux infrastructures ouvertes au public.

« Il faut rappeler que la loi du Cameroun de 2010 portant sur la protection des personnes handicapées est une contextualisation des nations unies. Sur ce point nous avons déjà des avancées mais il reste encore de nombreux défis à relever entre autres : la clarification reste un problème, l’accès à la santé et aux infrastructures ouvertes au public… et tous ces aspects que je viens de citer sont pris en compte non seulement dans la convention des nations unies mais également dans la loi du Cameroun qui protège et promeut les droits des personnes handicapées.»

EMMANUELLE TCHOTCHOM, Directrice exécutive de la plateforme inclusive society of person’s with disabilities

Elle a souligné l’importance des médias dans la sensibilisation générale de l’opinion nationale sur le respect strict de la loi en faveur des personnes en situation de déficience. “L’importance des médias” ne peut pas être sous-estimée, a-t-elle affirmé.

A l’issue de cet atelier, des résolutions ont été proposées, y compris l’inclusion de l’écriture Braille dans les documents officiels et la possibilité de créer une juridiction spécifique pour les personnes en situation de déficience.

« L’autorité judiciaire que je représente ici rappelle au terme de cet atelier de formation sur la convention des nations unies relative aux droits des personnes handicapées , que le service public dans notre pays est gratuit et la police judiciaire n’en fait pas une exception. À la police judiciaire,il y a des numéros à utilité publique qui consistent à dénoncer les comportements déviants soit du policier , soit du gendarme. Il s’agit du 1500 pour la police nationale et le 117 pour la gendarmerie , et toute affaire qui passe par un appel d’ une personne dont le droit est estimé bafoué doit connaître un aboutissement et le chef de corps y veille et une fois que les faits reprochés au fonctionnaire de policier ou de gendarmerie sont avérés, celui-ci subira des sanctions proportionnellement à l’ordre de la faute qui est reprochée à l’intéressé»

Dr. Essame Patrice, Commissaire Divisionnaire, chef de la division juridique à la direction générale à la sûreté nationale (DGSN)

En conclusion, le Dr. Essame Patrice, Commissaire Divisionnaire, chef de la division juridique à la direction générale à la sûreté nationale (DGSN), a réitéré l’engagement de la DGSN à assurer la gratuité du service public au Cameroun.