REVERS POUR OUSMANE SONKO : LA COUR SUPREME DU SENEGAL ET LA CEDEAO EN DECIDENT AUTREMENT

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Ousmane Sonko, opposant sénégalais, subit deux revers judiciaires : la Cour suprême casse un jugement l’autorisant à se présenter à la présidentielle, et la Cour de justice de la Cédéao confirme que ses droits n’ont pas été violés.


L’horizon politique d’Ousmane Sonko reste incertain. La Cour suprême sénégalaise a annulé le jugement autorisant son retour dans la course à la présidentielle de février 2024. L’affaire sera rejugée par le tribunal hors classe de Dakar, mais le temps presse, les parrainages nécessaires à la candidature étant bientôt clos.

Parallèlement, la Cour de justice de la Cédéao, saisie par les avocats d’Ousmane Sonko, a statué que le Sénégal n’avait pas violé ses droits en le radiant des listes électorales après sa condamnation dans une affaire de mœurs. Cette décision compromet davantage ses chances de candidature.

Ousmane Sonko et ses avocats dénoncent un complot politique pour l’éliminer. Son discours souverainiste et panafricaniste mobilise une forte adhésion, mais ses détracteurs voient en lui un agitateur. Le bras de fer avec l’État dure depuis deux ans, entraînant des troubles meurtriers.

L’opposant avait appelé à la résistance, affirmant que la souveraineté des Sénégalais était en jeu. Le ministère de l’Intérieur refuse de délivrer les fiches nécessaires à ses parrainages, malgré une demande de la commission électorale.

Condamné en juin à deux ans de prison ferme, Ousmane Sonko, en fuite, dénonce un complot et refuse de se présenter au procès. Il a été incarcéré fin juillet pour d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection et atteinte à la sûreté de l’État.