SANCTIONS DU CNC : PLUSIEURS MÉDIAS CAMEROUNAIS ÉPINGLÉS POUR MANQUEMENTS À L’ÉTHIQUE JOURNALISTIQUE

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Le jeudi 8 août 2024, le Conseil National de la Communication (CNC) a tenu sa 43ème session ordinaire au siège de l’institution, situé dans le quartier Bastos à Yaoundé. Cette session a été marquée par l’examen de cinq cas de manquements à l’éthique et à la déontologie journalistiques, débouchant sur des sanctions significatives à l’encontre de plusieurs organes de presse et professionnels des médias.


Une Session Déterminante pour l’Avenir des Médias

Le CNC, présidé par Joseph Chebonkeng Kalabubse, a examiné en profondeur les infractions commises par des médias camerounais. Après plus de huit heures de délibérations, des résolutions fermes ont été adoptées pour réaffirmer l’importance du respect des normes déontologiques dans l’exercice du journalisme.

Les décisions prises visent à rétablir l’ordre et à garantir une pratique journalistique conforme aux règles éthiques. Le CNC, instance autonome de régulation du secteur de la communication sociale au Cameroun, a ainsi rappelé son rôle essentiel dans le maintien de la qualité et de la crédibilité de l’information diffusée au sein de la société camerounaise.

Des Sanctions Sévères pour des Infractions Graves

À l’issue de cette session, plusieurs organes de presse et leurs responsables ont été sanctionnés pour divers manquements. Parmi les décisions notables, figurent :

  1. RIS Radio : Suspension de six mois de la station de radio et de son directeur de publication. Cette sanction sévère témoigne de la gravité des infractions commises par cet organe de presse.
  2. Journal « Première Heure » : Suspension d’un mois pour un journaliste et pour le directeur de publication. Cette mesure vise à corriger les écarts de conduite constatés dans la gestion de l’information.
  3. Équinoxe TV : Avertissement adressé au propriétaire de la chaîne, suspension d’un journaliste et du programme emblématique « Droit de Réponse » pour une durée d’un mois. Cette sanction souligne l’importance d’une gestion rigoureuse des débats publics et de la qualité des interventions diffusées à l’antenne.
  4. CAM10 TV : Avertissement donné à une journaliste pour des manquements mineurs, mais significatifs, rappelant que toute erreur, même légère, dans l’exercice de cette profession peut avoir des conséquences.
  5. Canal2 International : Avertissement à une journaliste pour des pratiques jugées contraires à l’éthique journalistique.
Un Rappel à l’Ordre pour les Professionnels des Médias

Ces sanctions interviennent à un moment où le paysage médiatique camerounais fait face à de nombreux défis, notamment en matière de respect des standards déontologiques. Le CNC a tenu à informer non seulement les professionnels des médias, mais aussi l’ensemble de l’opinion publique, des décisions prises, afin de rappeler l’importance du respect de l’éthique dans la production et la diffusion de l’information.

Le président du CNC, Joseph Chebonkeng Kalabubse, a réitéré que ces mesures visent à renforcer la responsabilité des journalistes et des organes de presse dans la préservation de l’intégrité du métier. Il a insisté sur le fait que ces sanctions sont autant des mesures correctives que des avertissements pour éviter des dérives futures.

Les sanctions prononcées par le CNC lors de cette session ordinaire reflètent la volonté de cette institution de maintenir une presse libre, mais responsable, au Cameroun. En rappelant les devoirs inhérents à la profession, le CNC encourage les médias à se conformer aux standards éthiques pour garantir une information de qualité, respectueuse des normes professionnelles.

Cette décision marque une étape importante dans la régulation des médias au Cameroun, rappelant à tous les acteurs du secteur que l’éthique et la déontologie sont les pierres angulaires d’un journalisme crédible et respecté.