Le tarif de la minute de communication a décru de 93,8% pour une période de 10 ans. Cela s’explique par l’introduction dans le marché, des offres forfaitaires et groupées (voix+SMS+Internet) et de l’intensification de l’activité commerciale liée aux promotions et aux bonus.
Au Cameroun, le coût moyen de la minute de communication en matière de téléphonie mobile a été divisé par 16 sur une période de 10 ans. C’est ce qui ressort d’une note produite par l’Agence de régulation des télécommunications (ART). À en croire le document en question, de 2010 à 2019, soit sur une période de dix ans, le tarif moyen de la minute de communication vocale par mobile au Cameroun est passé de 123 à 7,64 Fcfa, soit une baisse de 93,8%.
Selon l’ART, ce recul s’explique par « l’introduction dans le marché, des offres forfaitaires et groupées (voix+SMS+Internet) et de l’intensification de l’activité commerciale liée aux promotions et aux bonus ». Le régulateur mentionne également que l’évolution de l’écosystème a donné lieu, entre la période sus-évoquée, à une effervescence des principaux indicateurs du domaine des communications électroniques au Cameroun. À titre d’exemple : le nombre d’abonnés mobile a crû de 146%, passant de 8,6 à 21,4 millions.
Tout cela s’est fait sur la base d’un cadre législatif et réglementaire favorable à l’innovation technologique et de l’établissement de dispositifs de régulation appropriés. Même si ces indicateurs n’impressionnent pas la Fédération des associations camerounaises des consommateurs des produits et services des télécommunications et des Technologies de l’information et de la communication (Factics).
En effet, la Fédération continue de demander aux pouvoirs publics et aux opérateurs du secteur de prendre des décisions visant à baisser les coûts des communications afin de se situer au même niveau que les pays d’Afrique de l’Ouest. L’organisation fait remarquer que « les frais de communication électronique dans un ménage moyen coûtent trois fois plus chers que l’électricité et dix fois plus chers que les frais d’eau ».