Cette couverture a été rendue possible grâce à des investissements dans les infrastructures, estimés à plus de 1000 milliards de Francs Cfa au cours des 20 dernières années.
Par voie de presse, l’opérateur de téléphonie mobile MTN Cameroun, filiale locale du groupe sud-africain qui porte le même nom, assure dans un document publié le 13 août 2021, que son réseau télécoms 4G couvre « près de 60% » du territoire camerounais. L’opérateur indique dans le même temps, qu’un peu plus de 87% du territoire serait couvert par la 3G de l’opérateur, tandis que 97,3% du territoire serait couvert par la 2G.
Cette couverture du territoire a été rendue possible grâce à des investissements dans les infrastructures. MTN estime ces investissements à plus de 1000 milliards de F. Cfa au cours des 20 dernières années. Selon certaines informations, ces investissements ont connu un coup de vitesse à partir de l’année 2015, avec le renouvellement de la licence de cette entreprise, qui autorisait l’opérateur à déployer les réseaux 3 et 4G dans le pays.
Ainsi, l’entreprise a affiché un chiffre d’affaires de 59,9 milliards de Francs Cfa au 3ème trimestre 2020, selon les données communiquées par la maison mère à ses investisseurs sur la Bourse de Johannesburg. Avec cette hausse de 27% par rapport à la même période en 2019, la filiale camerounaise apportait ainsi sa meilleure contribution aux revenus du groupe sud-africain depuis le 1er trimestre 2019.
Et pourtant, les consommateurs continuent de se plaindre de la mauvaise qualité de service. Le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette LIBOM LI LIKENG, lors d’un échange avec le Réseau des parlementaires en charge des TIC, le 7 juillet 2021 a d’ailleurs indiqué que « Le président de la République est préoccupé au plus haut point par la dégradation progressive de la qualité des services dans le secteur des télécommunications ».
D’après le Minpostel, les investissements des opérateurs ne tiennent pas compte de l’évolution exponentielle du nombre d’abonnés, estimé aujourd’hui à 20 millions. Citant un audit de la qualité de services des réseaux de communications électroniques, Minette LIBOM LI LIKENG, pointe la dégradation continue de la qualité de service chez tous les 4 opérateurs ; due au non-respect de leurs cahiers de charges.