SÉCURITÉ : ATANGA NJI SUSPEND TEMPORAIREMENT LA VENTE D’ARMES À FEU AU CAMEROUN

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Plus de vente d’armes à feu au Cameroun. Cette décision est due, selon le Minat, au contexte sécuritaire actuel et aussi, compte tenu de l’usage abusif de ces armes par des individus de moralité douteuse

Paul ATANGA NJI, ministre de l’Administration territoriale a fait entendre que les agents de son département ministériel ont décompté jusqu’au mois de décembre 2020, plus de 23000 armes qui circulent de façon illégale au Cameroun.

Une situation qui s’observe alors que le pays est en pleine crise sécuritaire, notamment dans ses deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, à l’Extrême-Nord avec la secte terroriste Boko Haram et à l’Est à la frontière avec la République Centrafricaine.

Or, le membre du gouvernement affirme n’avoir autorisé jusqu’en cette période de décembre 2020 là, que 3800 ports d’armes. Selon les autorités, ces armes à feu, illégalement en circulation dans le pays, sont des revolvers, des pistolets, des carabines, des fusils d’assaut ou des mitraillettes.

Pour le Minat, ce qui inquiète davantage, c’est que ceux qui détiennent de ces armes ne sont pas les militaires, mais plutôt des civils. Ainsi, il y a un important risque que ces armes se retrouvent entre les mains des groupes armés.

C’est pour cette raison qu’ATANGA NJI a procédé la semaine dernière, à la destruction d’un stock d’armes illicites à Buea dans le Sud-Ouest. Il s’agissait des armes issues des opérations de pacification et celles restituées par les ex-combattants de Boko Haram et des groupes armés des régions anglophones.

On se souvient que le Cameroun a abrité en 2018, la première conférence des Etats-parties de la Convention de Kinshasa pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication.

On peut alors comprendre aujourd’hui, la raison pour laquelle, le ministre de l’Administration territoriale a décidé de suspendre la vente d’armes à feu sur toute l’étendue  du territoire, « au regard du contexte sécuritaire actuel et compte tenu de l’usage abusif de cette catégorie d’arme par des individus de moralité douteuse » a affirmé ATANGA NJI.

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