La situation des droits de l’Homme au Cameroun est alarmante. Le bilan non exhaustif a été dressé et présenté par Stand up For Cameroun en collaboration avec l’Ong Un Monde Avenir.
D’après son rapport mensuel, Stand up For Cameroun a enregistré 66 morts dans la crise anglophone du Nord-ouest et du Sud-ouest, quatre morts dans la lutte contre Boko Haram dans l’Extrême Nord et un mort hors des zones de conflits. Ces morts sont des militaires et gendarmes assassinés, des sécessionnistes et des populations prises au piège par cette guerre. Ils ont trouvé la mort dans des conditions difficiles.
Le rapport mentionne également 14 cas de kidnapping dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et cinq autres dans la lutte contre Boko Haram. Parmi les personnes kidnappées, figurent les cinq délégués départementaux du Ndian dont un tué par les séparatistes. Selon LEMWIE Mercy, membre de Stand up For Cameroon, « On ne sait même plus s’ils sont en vie, le gouvernement ne fait rien pour les libérer ».
Aussi, le rapport s’est état des évictions forcées dans la ville de Douala et précise qu’au moins 1000 familles ont été jetées en pâture dans la rue du côté de l’aéroport international de Douala. Ces populations n’ont pas été recasées et n’ont pas non plus été indemnisées. Ce qui choque la plateforme qui déclare ainsi que les droits au logement de ces camerounais ont été violés.
Ce bilan non exhaustif a été dressé et présenté le 13 juillet 2021, par la plateforme de défense des droits de l’homme Stand up For Cameroun en collaboration avec l’Ong Un Monde Avenir. « Nous travaillons avec des correspondants dans les différentes régions et faisons la revue de la presse pour recenser ces cas-là. Vous savez vous-mêmes qu’il y a plusieurs autres cas qui existent et que la presse n’a pas relevé », explique Geneviève Oum, membre de l’Ong Un Monde Avenir et coordinatrice de la plateforme Stand Up for Cameroun.
Stand up For Cameroon a aussi évoqué le cas de ses quatre membres arrêtés et emprisonnés sans jugement depuis des mois. A ce sujet le rapport rappelle que la dernière audience a été renvoyée parce que le ministère public n’était pas prêt. L’un d’eux TEHLE NEMBOU, malade et hospitalisé à l’hôpital Laquintinie est enchaîné sur son lit d’hôpital. De janvier à nos jours, note le rapport de Stand Up For Cameroon, plus de 400 Camerounais ont été tués. Soit près de 149 morts dans la lutte contre Boko Haram et 229 dans la crise anglophone.
Stand up For Cameroon propose dans l’avenir, la mise sur pied d’un mécanisme de prise en compte de la possession, la prise des mesures alternatives de reconnaissance de la propriété foncière, le renforcement de la publicité autour de la procédure d’immatriculation en l’adaptant au contexte local, l’information des populations riveraines, l’ouverture d’une enquête préalable ayant pour objet le recensement des populations et des possessions à travers les chefferies traditionnelle, entre autres.
