Ce mardi 13 décembre 2022 s’ouvre à Washington, le sommet États-Unis-Afrique dont l’objectif général est le renforcement, si pas le retour, de la confiance. Les autorités de 49 États Africains sur 54 et de l’Union africaine, y sont conviés à ces assisses de trois jours, depuis ce mardi 13 décembre 2022.
En effet, il s’agit d’un deuxième sommet États-Unis-Afrique. En réalité, un intervalle de 8 ans sans ces assises, sépare le premier du second. Une situation qui a fait naître l’idée du déficit de confiance pour plusieurs acteurs. Ainsi, un regard sur la variété des sujets de discussions et une lecture sur l’allure africaine sont mis en exergue ici.
Une diversité de thématiques à l’ordre du jour
De manière générique, ce sommet est par nature une coopération. Néanmoins, il ne porte pas sur un seul sujet. Plusieurs thématiques sont inscrites à l’ordre du jour. Il s’agit entre autre de la lutte contre le terrorisme. Et les questions sur le changement climatique.
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Le sommet évoque tout aussi les questions d’ordre économiques. A savoir, la sécurité alimentaire et l’Accord sur la facilitation des exportations des produits africains vers les Etats-Unis. Ou encore la Loi sur le Développement et les Opportunités Africaines (AGOA). Un Accord qui date de l’an 2000 , et prolongé jusqu’en 2025. L’objectif de cet Accord est d’ouvrir le marché américain par l’acquisition d’à peu près 7000 produits africains, sans paiement des droits de douane.
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Quel sens de ce sommet pour les africains ?
Deux pôles de réflexions méritent d’être relayés ici. D’une part, il y a les allures de méfiance et de sans peur. Dont font montre les dirigeants africains. Une manière de faire qui laisse voir le déficit de confiance. Les discours africains à la 77ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU en 2022 en dit trop. C’est à cette occasion que le ministre togolais des affaires étrangères, ROBERT DUSSEY avait déclaré tout haut : ‘‘L’Afrique ne veut plus s’aligner sur les grandes puissances quelles qu’elles soient’’.
D’autre part, il y a la problématique de l’Afrique qui n’est qu’une entité unique. Il s’agit d’une Afrique opérant souvent avec un mode de prise de décisions de manière isolée. L’analyse et la question que se pose Yaya MOUSSA sur les enjeux du sommet États-Unis/Afrique valent un pesant d’or ici. L’Afrique, c’est quoi aujourd’hui? Est-elle un fantôme géopolitique? Qui parle au nom de l’Afrique? S’est interrogé Yaya Moussa, économiste et fondateur du média Africa Prime.
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« Désormais, pour le continent africain, une forme d'intégration, je parlerai même d'unité, n'est plus un rêve romantique. Ni une aspiration sentimentale. C'est un impératif de survie pour les pays africains. », s'est exprimé Yaya MOUSSA au micro d'Olivier ROGUEZ.
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En définitive, l’appel lancé par le président BIDEN à l’Union africaine pour rejoindre le G20, est belle et bien une forme de reconnaissance du poids économique de l’Afrique. Toutefois, face aux « fournisseurs de sécurité », faut-il voir dans ce sommet une réalisation du rêve de MACKY SALL ?
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Il s’agit bien du rêve d’une Afrique des solutions. Qui souhaite engager avec tous ses partenaires des rapports réinventés. C’est également une Afrique qui transcendent le préjugé selon lequel « qui n’est pas avec moi, est contre moi ».
Merci beaucoup et vraiment du courarge pour travailler exécuté et les interventions.
Merci beaucoup pour ce travail exécuté et qui montre un peu les gens qui ont le souci du travail