L’ année 2023 a été très lourde au Cameroun. Le pays a perdu sa prospérité, sa souveraineté et sa tranquillité. Il y a eu une décivilisation totale. Certains camerounais ont été sans âme et être.
Camer press agency vous propose cette chronique de Polycarpe Xavier Atangana sur l’Année Écoulée.
2023 se referme donc avec son cortège de tragédies, difficultés , trahisons, d’ abus de confiance, de meutres, d’ assassinats et toutes sortes de souffrances atroces. Il est clair qu’on ne trouvera peut-être pas les explications à tout, mais il y a aussi des victoires. Je voudrais donc remercier de tout cœur ceux qui ont marqué le pays par leurs efforts. Pour cette petite transition qui nous conduit en 2024, il nous faut prendre conscience. Il nous faut réapprendre quatre sentiments enseignés par le ciel , puis oubliés de tous les camerounais: La gratitude, pour ceux qui sont en première ligne ; l’empathie, pour ceux qui souffrent ; l’admiration, pour ceux qui trouvent des réponses ; et l’altruisme, pour agir en soutien des uns et des autres.
Et pour agir, il ne faut pas se laisser gagner par l’incompétence , la méchanceté, et jalousies paralysantes, mais avancer, avec courage et lucidité, positivement, en se fondant sur les rares certitudes que tout ceci nous fait découvrir, ou redécouvrir.
En 2024, faisons du Cameroun un pays formidable . Que le vol et les détournement cessent. Ces fléaux sous-taillent le développement de notre pays au profit de certaines personnes. Comment comprendre qu’un projet qu’on peut réaliser à 10.000 FCFA, coûte 300.000 FCFA ?.
Côté accidents de la circulation, nous sommes Maîtres des vies. Soyons plus pédagogiques pour une bonne Sécurité Routière. La répression ne doit plus passer avant la prévention. J’étais , à une époque favorable pour les radars, mais aujourd’hui j’ai une adversion pour ces radars. Il y a trop de décès. Le radar ne sauve pas de vie. Où va l’argent des radars ? Combien verse t-on aux victimes ( décédés, blessés ou handicapés ?) Dans le même temps, il faut améliorer le Droit Pénal Routier.
En 2024, disons-nous la vérité .Mais la vérité a une exigence, c’est qu’on ne cède pas à l’instrumentalisation, qu’on ne cède pas à la passion, plutôt qu’on mette fin au lynchage à tous les palliers.
Un autre aspect important de la société doit nous tenir à cœur sur le plan de la vérité judiciaire. Nous devons apprendre à respecter la présomption d’innocence, la présomption de vérité et la présomption de sincérité des personnes impliquées dans les délits. Un tel irrespect conduit à la mort social des concernés. En 2024, faisons une petite place aux Magistrats pour travailler sereinement. Cette immixtion n’est pas bonne du tout.
En 2024, j’ai été choqué que la condition féminine soit au sol. Les violences conjugales ont atteints une température très élevée. Il n’ y a pas eu de véritables politiques mises en place pour lutter contre. L’ impunité a été une double peine pour elles. J’ai une pensée pour toutes ces femmes. Femmes battues, blessées, tuées et violées.
Il y a des difficultés, il y a des épreuves. On peut les surmonter. Parce qu’il y a quelque chose qui dépasse tout cela, c’est l’idée que l’on se fait de ce pays. Ce sont les valeurs qui nous conduisent et qui nous engagent en démocratie et les raisons qui doivent désormais faire en sorte que tous les matins, nous nous lèvons pour être au service des camerounais.
Il faut du temps pour être heureux au Cameroun. Beaucoup de temps même. Le bonheur lui aussi est une longue patience. Et dans presque tous les cas, nous usons notre vie à gagner de l’argent, quand il faudrait, par l’argent, gagner son temps : D’où nos mécontentements.
Atangana conclut en souhaitant à tous une année 2024 fructueuse et lumineuse, placée sous l’œil bienveillant de Dieu.