Suspension des ONG au Cameroun : Le MINAT clarifie les sanctions

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Lors d’une conférence de presse tenue le 10 décembre 2024, le ministre de l’Administration territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji, a éclairci les raisons ayant conduit à la suspension de cinq Organisations Non Gouvernementales (ONG) opérant au Cameroun.


Les ONG concernées

Les organisations suspendues incluent :

              •            Réseau d’Organisations de Défense des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDAC 1 et 2)

              •            Association Charitable Socio-Culturelle du Cameroun (Reach Out Cameroon)

              •            Fondation Nanje

Motifs de la suspension

Selon le MINAT, les ONG ont été sanctionnées pour non-conformité à la réglementation en vigueur, notamment :

              1.           Manque de transparence : Ces organisations n’ont pas fourni de rapports d’activités et financiers aux autorités compétentes, comme l’exige la loi camerounaise.

              2.           Soupçons de blanchiment de capitaux et financement du terrorisme : Une enquête menée par l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) a révélé des transactions suspectes, impliquant un montant total de 16 milliards FCFA, alors que les activités déclarées sur le territoire ne justifiaient que 400 millions FCFA.

Appels à la conformité et mesures

              •            Les institutions financières ont été invitées à signaler toute transaction suspecte ou illégale pour éviter de devenir des relais de financements illicites.

              •            Les ONG à statut national ne peuvent recevoir de fonds internationaux sans autorisation préalable et doivent déclarer toute transaction excédant 500 000 FCFA.

              •            Les églises non déclarées sont également rappelées à l’ordre et devront obtenir une autorisation présidentielle pour continuer leurs activités.

Un message ferme du MINAT

Paul Atanga Nji a insisté sur l’importance pour toutes les ONG de respecter les lois du pays sous peine de fermeture immédiate et de poursuites judiciaires. Cette démarche vise à garantir que les acteurs de la société civile œuvrent dans un cadre légal et transparent.