Nathan EBA NDJANA et ses complices ont indûment touché le montant de 73 millions de F. Cfa, au moyen de fausses cartes d’identité. Ils ont été condamnés à une lourde peine de prison.
Déferrés et été placés sous mandat de détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé -Kondengui depuis le 11 décembre 2017, le verdict est tombé le 28 juin 2021 dans l’affaire Ministère public et Etat du Cameroun (Minfi) contre Nathan EBA NDJANA et Compagnie.
Après trois ans de procès, le Tribunal criminel spécial (TCS) a condamné les cinq accusés de lourdes peines de prison. Un mandat d’incarcération leur a été décerné à l’audience pour l’exécution de leur peine. Le tribunal a ordonné l’application des déchéances de l’article 30 du Code pénal à leur encontre.
Ils doivent restituer à l’Etat du Cameroun, chacun en ce qui le concerne, la somme détournée, soit un montant global de 73 millions de Francs Cfa. Les condamnés avaient 48h à compter du présent jugement, pour former pourvoi en cassation devant la Cour suprême.
Il s’agit de Nathan EBA NDJANA, conseiller de jeunesse et d’animation au ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique, cerveau de l’affaire. Il écope de 15 ans de prison ferme. Son chef de réseau, Simon Pierre AMBOLE, en service à la Trésorerie générale de Yaoundé, est condamné à 13 ans de prison ferme. Il était chargé d’établir de fausses cartes d’identité à leurs complices. Les nommés Thomas IDILI ONAM, Claudine Chanase SELECK et Elisabeth MOUALE écopent respectivement de 13, 11 et 10 ans d’emprisonnement ferme.
En effet, ces cinq fonctionnaires avaient été présentés le 23 avril 2019 au TCS pour être jugés de détournement de biens publics et complicité. Recruté au Minfi en 2011, Simon Pierre AMBOLE avait pour rôle dans le réseau, d’établir de fausses cartes d’identité à certaines personnes biens ciblées. EBA NDJANA qui avait accès facile au site SIGIPES de son ministère, intervenait une fois après la “mission” d’AMBOLE.
Les trois autres IDILI, SELECK et MOUALÉ, munis de vrais-faux documents, ont ainsi touché des salaires indus en lieu et place de véritables bénéficiaires de bons de caisse. Le pot aux roses a été découvert par deux victimes, enseignants. Ils saisiront le service compétent du Minfi. Alors, le corps spécialisé des Officiers de police judiciaire du TCS sera alerté. Les accusés ont avoué les faits au cours de l’enquête préliminaire.