Un jeune commerçant assassiné à Bafia.

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Il était exactement 20 heures hier, 22 décembre 2017, quand le dénommé Mémoko est déclaré mort à l’hôpital de district de Bafia, des suites d’agression à l’arme blanche au seuil de sa porte. Quelques minutes seulement plus tôt, la victime qui devait sa renommé à son activité, venait de rentrer du marché Djoumba, marché du vendredi, et s’apprêtait à faire rentrer sa marchandise.

Alors qu’il s’abaissait pour ouvrir sa porte, il sera poignardé par des briguants qui tenteront de lui prendre son butin. Mais ce dernier se battra et réussira à neutraliser un d’entre eux jusqu’à lui retirer son t-shirt ; mais affaibli par les blessures de poignard dont l’une au coup et deux au dos, il se verra obligé de laisser partir le malfrat. Il n’aura le temps que de se rendre en route et de demander qu’on lui stoppe une moto afin de se rendre à l’hôpital avant de perdre connaissance. Il rendra l’âme juste à son arrivée.

Sur les lieux ce matin à 6h30, c’est la consternation totale. Le corps pale et sans vie de Dang à Dang Mamouda ( Mémoko) est étalé sur une natte dans le salon (images très choquantes n’ont pas été publiées). Des pleurs en cette heure de la matinée percent le silence absolu que connaît Bafia en cette saison sèche. Personne n’arrive à comprendre un aussi lâche assassinat. Juste en face du lieu du crime, un témoins de confie à nous:

 » J’allais accompagner un visiteur quand nous percevons un cri de détresse. Quelques secondes après, deux silhouettes arrivaient en courant. Les personnes en course s’étant rapprochées de nous, je reconnus alors un de mes petits frères du quartier. Lui ayant demandé pourquoi il courrait ainsi dans la nuit, il me dit pour rien. Mais puisque j’insistais, il me dit alors qu’il irait en prison à cause de moi ».

Selon ledit témoin, celui-ci était sorti de prison il n’y a pas longtemps.

 » Quand il a appris hier que Mémoko était mort à l’hôpital, il dit à ses parents qu’il y allait; mais jusqu’à ce moment il est porté disparu », ajouta un autre témoin ayant également requis l’anonymat. Puisque la victime était de religion musulmane, il sera mis en terre après la prière de 13 heures.

Cet autre meurtre vient remettre à jour le problème d’insécurité que connaît la ville de Bafia. Une insécurité qui s’est accrue avec le manque crucial d’éclairage et les coupures intempestives enregistrées chaque jour. Certains ont même déjà vite fait de donner à Bafia le nom de « ville cruelle ».

La victime laisse deux jeunes enfants, qui n’avaient pas encore digéré la disparition de leur mère il y a deux ans.

Éric Ombolo

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