ELLE A ÉTÉ INAUGURÉE LE VENDREDI 26 AVRIL DERNIER PAR LE PREMIER MINISTRE CAMEROUNAIS, JOSEPH DION NGUTE.
La région de l’Ouest vient ainsi de s’ouvrir au monde industriel à travers la première usine de transformation du cacao en Afrique Centrale. Construite dans la localité de Fondjomoko, à Kékem dans le département du Haut-Nkam, Neo Industry est désormais officiellement fonctionnel depuis le vendredi 26 avril 2019. Ce projet à initiative privée est une inspiration d’Emmanuel Neossi, élite de cette localité. Cet industriel de 45 ans vient ainsi de répondre au besoin de la transformation des fèves de cacao au Cameroun et en Afrique Centrale.
Le coût de cet investissement privé s’élève à 50 milliards de Francs. À travers son programme agropole des jeunes cacaoculteurs, l’État du Cameroun a contribué à hauteur d’un milliard deux cents millions de francs dans le but de pérenniser l’approvisionnement en matières premières. Entrée dans sa phase d’exploitation optimale en début d’année en cours, l’entreprise affiche une capacité annuelle de transformation de 330 milles tonnes. Selon son promoteur Emmanuel Neossi, cette usine agro-industrielle ambitionne de transformer 30.000 tonnes de fèves de cacao par an soit 12.000 tonnes de beurre, 6.000 tonnes de poudre et 6.000 tonnes de masse. Cette usine a permis de créer 700 emplois directs et 1000 indirects.
La capacité de production annuelle du cacao au Cameroun est estimée à 200.000 tonnes avec un taux de transformation national encore inférieur à 15%. L’inauguration de Neo Industry marque ainsi un tournant historique dans la transformation du cacao produit de manière locale. Elle va sans doute contribuer à lutter contre l’importation des produits dérivés du cacao au Cameroun.