Le président américain Donald Trump a contre toute attente, fait des révélations sur une éventuelle grâce d’Edward Snowden, le lanceur d’alerte qu’il considère depuis plusieurs années comme un traître. Donald Trump a dit envisager de jeter un coup d’œil très sérieux sur une possible grâce de l’ancien employé du renseignement américain inculpé pour espionnage. C’était samedi 15 Août 2020, lors d’une conférence de presse dans le New jersey.
« Plusieurs personnes pensent qu’il devrait être traité différemment et d’autres pensent qui’l a fait des choses très mauvaises » a déclaré le Président américain. Trump par ces propos jette un grand doute sort le sort réservé à son ennemi d’hier. Réagissant aux déclarations du président américain, l’avocat dEdward Snowden, Anatoly Kucherena a déclaré « Je pense qu’il ne s’agisse pas de gracier, mais d’abandonner toutes les poursuites possibles contre Edward Snowden. Il y va non seulement de l’intérêt des citoyens américains que de l’intérêt de toute l’humanité. »
Ce retournement de veste aux airs de stratégie de campagne, vient contredire les précédentes positions de Donald Trump sur le dossier Snowden. En effet, pendant la campagne présidentielle de 2016, Donald Trump avait qualifié Snowden de « traître total » et avait promis de « le traiter durement » sil était élu. En 2014, il avait écrit sur twitter que le lanceur d’alerte était « un espion » et qu’il devrait « être exécuté ». Au fil des années, le président américain a publié plusieurs dizaines de messages qualifiant Edward Snowden d’« espion » ou de « traître ».
En 2019, la justice américaine avait porté plainte pour violation de contrat dans le but de saisir l’ensemble des recettes de l’autobiographie d’Edward Snowden, arguant qu’il contenait des révélations illégales. « Nous ne permettons pas à des individus de s’enrichir aux dépens des Etats-Unis », avait commenté Jody Hunt, un haut responsable du ministère de la Justice américaine.
En exil en Russie depuis 2013, Edward Snowden est accusé d’espionnage et de vol de secrets d’Etat après avoir dénoncé et divulgué des dossiers secrets à des organes de presse qui ont révélé de vastes opérations de surveillance nationales et internationales menées par la NSA américaine. Les révélations étaient d’autant plus graves qu’il était employé de la CIA et contractuel de l’agence de renseignement NSA. Il est inculpé au pénal aux Etats-Unis et encourt jusqu’à trente ans de prison.