Au Cameroun, une stratégie de communication a été élaborée lors d’un atelier à Soa du 12 au 16 décembre 2023 pour introduire un nouveau vaccin contre le paludisme, avec une priorité accordée aux enfants de 6 mois.
L’objectif de cette stratégie est de fournir des informations justes, fiables et claires aux publics concernés, en intégrant des supports de communication appropriés et des messages adaptés. L’atelier a réuni une trentaine de participants, notamment des représentants de la DPS, de la Celcom, des programmes de lutte contre le paludisme et de promotion de la vaccination, ainsi que divers partenaires et des représentants d’organisations communautaires. Les Secrétaires permanents du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et du Programme Élargi de vaccination (PEV) ont activement participé à ces travaux.
Les exposés préliminaires ont souligné que, bien que le Cameroun figure parmi les 11 pays supportant 70% du fardeau du paludisme, les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans représentent 64% des décès liés à cette maladie. Le nouveau vaccin, qui sera introduit en janvier 2024 dans le calendrier de vaccination, ciblera les enfants âgés de 6 mois avec quatre doses à différents intervalles. Son développement, entamé en 1984, a été soumis à des essais approfondis dans des pays tels que le Kenya, le Ghana et le Malawi au cours des 30 dernières années.
Selon le Chef de l’Unité de Coordination des Subventions du Fonds Mondial au Cameroun, « Avec le vaccin, nous sommes convaincus d’aller vers le contrôle et l’élimination de la maladie. Aussi, son déploiement réussi nécessite une communication efficace. »
Les travaux en atelier ont abouti à plusieurs livrables, dont un plan de communication opérationnel, un dossier de presse, un kit de plaidoyer, des fiches de messages essentiels, et divers supports tels qu’affiches, banderoles, Roll up, spot audiovisuel, etc. Ces supports ont été pré-testés dans le District de Santé de Soa pour ajuster les éléments en fonction des retours du terrain.
L’introduction de ce nouveau vaccin antipaludique, le RTSS, vise à réduire la morbidité et la mortalité liées au paludisme, élargissant ainsi les options préventives existantes, comprenant la chimioprévention, le traitement du paludisme intermittent et la distribution de moustiquaires imprégnées.