Les contributions de la communauté des affaires ont été recueillies le 29 juillet 2019 à Douala au cours d’une rencontre que présidait leministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoireAlamineOusmane Mey.
Les échanges étaient axés sur le thème « comment faire du secteur privé le moteur principal de la croissance et de la transformation structurelle de l’économie camerounaise.»Il était question pour le ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, d’assurer une forte implication des acteurs du secteur productif dans le processus d’élaboration et de mise en œuvre de la planification post-DSCE (le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi), en prenant en compte leurs aspirations et leurs perspectives dans les interventions futures de l’Etat.
Le Cameroun formule son nouveau cadre de référence pour l’action de développement en relais au DSCE, pour les 10 prochaines années mettant ainsi en œuvre la démarche participative conforme à la planification démocratique de l’économie nationale. L’ouverture des consultations spécifiques avec les acteurs du secteur productif dans une approche élargie allant au-delà des associations professionnelles pour inclure des chefs d’entreprises est l’une des innovations introduites dans le cadre de cette 2e phase de la vision 2035 du Cameroun.
L’implémentation de la vision entre la décade 2020-2030, a pour but de permettre au Cameroun d’atteindre le niveau des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Une ambition qui nécessite d’accélérer et de conforter le rythme de croissance économique, en mettant l’accent sur les atouts immédiats dont l’agriculture, l’extraction minière… afin d’amorcer le chemin vers une densification de l’industrialisation en veillant à une répartition inégalitaire du revenu.
Bilan de la 1ère phase de mise en œuvre du DSCE.
Le Cameroun a adopté en 2009 sa vision de développement assortie d’une planification décennale portée par le DSCE-le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi qui échoit le 31 décembre 2019. 10 ans après, la mise en œuvre du DSCE a conduit àune inflation, à un accroissement de la population et à une croissance moyenne de 4,6 % proche du scénario de base de 5,5%, ce malgré une conjoncture macro-économique difficile caractérisée par la baisse des cours des matièrespremières, ainsi que des défis sécuritaires immenses dûs à bokoharam dans le septentrion et à l’instabilité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le sous-emploi bien qu’en baisse constitue toujours l’un des défis majeurs à relever. L’on note globalement l’impérieuse nécessité d’une large amélioration des conditions de vie des populations. Bien qu’ayant connu une accélération rapide, notre système d’endettement n’a pas encore eu tous les effetsd’entrainement sur notre économie compte tenu de la mise en œuvre tardive de certains projets structurants. Ce bilan présente aussi la réduction de la pauvreté mais à un rythme faible et différemment en fonction des régions. Elle est passée de 39,9% en 2007 à 37,5% en 2014.
Sur le plan externe, le Cameroun fait toujours face à un déficit structurel de la balance commerciale. Toute chose qui interpelle tous les acteurs sur la structure de l’économiecamerounaise, la capacité productive des entreprises en biens et services, la qualité du secteur tertiaire et le poids du secteur secondaire.