Yaoundé à bout de souffle : Un appel à l’action pour sauver la capitale camerounaise

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Yaoundé, autrefois surnommée la “ville aux sept collines” et admirée pour sa verdure et sa propreté, se retrouve aujourd’hui submergée par une crise d’insalubrité. Cette situation alarmante, visible dans des quartiers tels que le rond-point Damas ou la nouvelle route Nkoabang, est une source de frustration et de honte pour ses habitants.


Un constat désastreux : où sont passées les promesses ?

Les rues de Yaoundé, autrefois accueillantes, sont désormais encombrées de déchets de toutes sortes : emballages plastiques, bouteilles et poussière. Les caniveaux débordent de détritus, et les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent rendent la vie quotidienne insupportable. Pourtant, les commerçants s’acquittent régulièrement des taxes d’hygiène. Mais alors, où va cet argent ?

Initiatives comme le « Jeudi Propre », organisées par certaines communes, n’ont pas eu l’effet escompté. Ce jour, qui devait être consacré à la remise en état des quartiers, est perçu par beaucoup comme une occasion de repos, aggravant l’inertie collective.

Un impact sanitaire et social croissant

L’insalubrité de la capitale n’est pas qu’une question esthétique : c’est une menace sanitaire. La prolifération de mouches et de rats dans certains quartiers favorise les maladies infectieuses comme le choléra, la typhoïde et le paludisme. Ces crises sanitaires pèsent lourdement sur les infrastructures de santé déjà saturées.

Les habitants, quant à eux, sont désabusés :

              •            Témoignages poignants : « C’est devenu invivable », déplore un résident. « Chaque jour, nous sommes confrontés à des odeurs pestilentielles et à des rues encombrées de déchets. C’est une honte pour notre capitale. »

              •            Conséquences économiques : Le commerce est également touché, car l’environnement repoussant éloigne les clients des marchés locaux.

Où sont les solutions ?

Les responsabilités sont partagées entre les autorités locales, le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, et le ministère de la Santé Publique. Il est temps que ces institutions agissent de manière coordonnée pour apporter des solutions durables :

              1.           Éducation et sensibilisation : Une campagne massive de sensibilisation est essentielle pour inciter les citoyens à adopter des comportements responsables en matière de gestion des déchets.

              2.           Renforcement de la collecte des déchets : Augmenter la fréquence des collectes et moderniser les infrastructures existantes (camions, stations de tri).

              3.           Mobilisation citoyenne : Associer les jeunes et les associations locales à des opérations régulières de nettoyage pour renforcer le sentiment d’appartenance communautaire.

              4.           Réforme des taxes d’hygiène : Garantir une utilisation transparente des fonds collectés pour réellement améliorer la gestion des déchets.

              5.           Actions répressives : Imposer des amendes aux contrevenants jetant des déchets dans des zones non autorisées.

Une mobilisation nécessaire pour sauver Yaoundé

La capitale camerounaise a besoin d’un plan d’action ambitieux et inclusif pour redonner à la ville son éclat d’antan. La mobilisation de toutes les parties prenantes – citoyens, autorités et organisations de la société civile – est impérative.

Il en va de la santé publique, de l’image de la ville et, surtout, de la qualité de vie des millions d’habitants de Yaoundé. Ne laissons pas la capitale suffoquer sous le poids de l’indifférence.