YAOUNDÉ : ATELIER CRUCIAL POUR L’ENREGISTREMENT DES MARQUES DES ENTREPRISES CAMEROUNAISES

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Le 06 août 2024, la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts de Yaoundé a servi de cadre à un atelier d’envergure, centré sur la sensibilisation des entreprises camerounaises à l’importance de l’enregistrement de leurs marques. Cet événement, fruit d’une collaboration entre le Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), et l’Agence de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (APME), visait à renforcer la compétitivité des PME et PMI locales sur les plans national et international.


Un appel à l’enregistrement pour dynamiser l’économie camerounaise

La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par Oumar Ali, Secrétaire Général du Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique. Dans son allocution, il a mis en lumière l’importance cruciale de cette campagne pour les petites et moyennes entreprises (PME), soulignant qu’une marque enregistrée constitue non seulement un outil de protection de l’identité commerciale, mais aussi un levier pour l’expansion internationale. « Cet atelier vise à sensibiliser les PME sur l’importance stratégique d’enregistrer leurs marques auprès de l’OAPI, car une marque bien protégée est un atout majeur pour la croissance et l’internationalisation », a-t-il déclaré.

Un fossé à combler : La réalité des marques au Cameroun

Les chiffres actuels illustrent un écart préoccupant : sur près de 360 000 entreprises créées au Cameroun, seulement 370 marques appartenant à des PME sont officiellement enregistrées. Ce faible taux d’enregistrement traduit un manque de sensibilisation et d’information parmi les entrepreneurs sur les enjeux économiques et juridiques liés à la propriété intellectuelle. La protection de la marque est non seulement une barrière contre la contrefaçon, mais elle assure aussi aux entreprises une reconnaissance et une crédibilité accrues sur le marché.

Un programme riche en enseignements

Au cours de l’atelier, divers sujets d’importance ont été abordés. Parmi eux, les participants ont pu suivre des exposés sur la “protection des marques et le développement économique”, où il a été démontré comment une marque forte peut soutenir la croissance économique d’une entreprise. Les “conséquences économiques et sociales de la contrefaçon” ont été également discutées, mettant en évidence les pertes financières et la dégradation de l’image de marque que peut subir une entreprise victime de contrefaçon.

Un des points forts de l’atelier a été l’introduction au “protocole de Madrid”, un traité international qui facilite l’enregistrement de marques dans plusieurs pays à travers une seule demande. Ce protocole offre aux entreprises camerounaises une opportunité sans précédent de sécuriser leurs marques à l’échelle internationale, facilitant ainsi leur expansion sur des marchés étrangers.

Inspirer par l’exemple : Les success stories locales

Pour illustrer les avantages concrets de l’enregistrement des marques, plusieurs success stories d’entreprises locales ayant réussi grâce à la protection de leur marque ont été partagées. Ces témoignages ont permis de montrer que, malgré les défis, l’enregistrement de la marque reste un investissement rentable à long terme pour toute entreprise souhaitant prospérer dans un environnement de plus en plus compétitif.

Vers une dynamique nationale

Cette campagne de sensibilisation n’est que le début d’un vaste programme national qui s’étendra aux principales villes du pays. L’objectif est clair : toucher un maximum d’entrepreneurs et les encourager à enregistrer leurs marques, pour qu’ils puissent protéger leurs innovations, renforcer leur compétitivité et conquérir de nouveaux marchés.

Le gouvernement camerounais, à travers ces initiatives, montre une volonté affirmée de soutenir le développement économique des PME et PMI, en leur fournissant les outils nécessaires pour se protéger et se développer. Cette action s’inscrit dans une vision plus large de renforcement du secteur privé camerounais, qui est perçu comme un moteur essentiel de la croissance économique du pays.