Cameroun / Inondations: Maroua, ville dans l’eau

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Des pluies abondantes dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Les populations de la ville de Maroua crient au désarroi et appellent à l’aide. Elles sont submergées au quotidien par les pluies diluviennes, à l’origine des inondations désastreuses. Les cultivateurs et délégués d’agriculture scrutent le ciel pour trouver le bon pion salvateur.


Le changement climatique n’est plus une fable pour la population camerounaise en général et celle de l’Extrême-Nord en particulier. Depuis quelques mois, cette partie du pays connaît une tragédie effroyable face à des inondations multiples. Le cas le plus alarmant est celui du marché central le dimanche 02 août dernier. Une forte pluie s’est abattue dans cette partie du pays, inondant ainsi le marché populaire appelé « marché Abattoir », dans la commune de Maroua 2e.

Quasiment tous les quartiers de la ville se sont retrouvés dans l’eau. Boutiques inondées et marchandises abîmées. Des maisons envahies par des marres d’eau. Les quartiers limitrophes à cette zone en ont eux aussi, été grandement affectés. ALADJI, commerçant au marché Abattoir, nous fait revivre l’effroyable scénario : « Il a plu toute la journée, tous nos vivres et marchandises ont été emportés. C’est la première fois depuis plusieurs années qu’on observe une telle crue. C’était vraiment du jamais-vu ! L’eau ne faisait que monter à plus de 50 centimètres. »

La saison pluvieuse qui autrefois commençait en mai, depuis quelques années, débute plutôt en juin. Les variations des saisons sont au fil des années, difficiles à cerner. ” Les cultivateurs et planteurs ont peur de semer dès le début de la campagne agricole, car la pluie peut s’arrêter d’un moment à l’autre “, nous explique Marguerite, Technicienne d’agriculture. Une situation déplorable que vit la population de l’Extrême-Nord.

Dans le département du Mayo Danay, ayant un relief plat susceptible d’être exposé à une inondation, cette population est obligée à se conformer au rythme de la pluviométrie. Face à cette situation, les céréales à l’instar du mil rouge, sont dans certains secteurs encore au stade du repiquage et dans d’autres parcelles les feuilles sortent à peine.

Agnès DAITIKAO

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