Quatorze structures sont menacées de dissolution si elles ne veulent pas être dissoutes, ses entités qui ont déjà des capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social doivent absolument réduire leur capital conformément à l’acte uniforme OHADA.
Le sort de 14 des 44 entreprises publiques serait sur la balance. Il s’agit de CDC, PPPlc, Semry, Anafor, Alucam, Cicam, Sonara, Ayaba Hôtel, Shnc, Camair-Co, Cnic, Campost, BC-PME et CFC. Cela implique que plus de 25 304 emplois sont ainsi menacés. L’avenir de certaines entités publiques serait même remis en question.
En effet, le Rapport révèle qu’un certain nombre d’entreprises publiques ont leurs capitaux propres entièrement absorbés du fait de leurs résultats négatifs successifs. « Les capitaux propres étant devenus négatifs ou inférieurs à la moitié du capital social, il y a risque de dissolution de ces entreprises, ainsi qu’une incertitude significative sur la continuité d’exploitation de ces dernières par absence de recapitalisation », lit-on dans le Rapport sur les “concours financiers de l’Etat aux entreprises” annexé à la loi de finances 2021.
Les entreprises publiques apparaissent comme de véritables gouffres financiers. Selon ledit Rapport, le résultat net consolidé des entreprises publiques était de 104,314 milliards de FCFA en 2019 contre 61,408 milliards en 2018 et 47,98 milliards en 2017.
Le résultat net global des entreprises publiques au cours des années 2017 (48 milliards), 2018 (56,9 milliards) et 2019 (118,5 milliards) est aussi déficitaire. Ces résultats nets négatifs impactent le budget de l’Etat à travers les recapitalisations, les réhabilitations et les appuis divers.
L’Etat reste présent dans tous les secteurs d’activités (primaire, secondaire et tertiaire) aujourd’hui. On le retrouve dans la transformation des matières premières, hôtels, exploitation et de distribution des hydrocarbures, transport, travaux publics, communication, etc.
L’implication de la puissance publique dans le tissu de production est encore telle que, comme le souligne avec regret la Banque mondiale dans le Mémorandum économique du Cameroun publié en 2017, « l’Etat participe même directement aux activités économiques où la participation privée est possible et économiquement viable ».