POLITIQUE : LE MOT D’ORDRE POUR BOYCOTER LES LISTES MYSOGYNES AU CAMEROUN EST LANCÉ !

L’ONG MORE WOMEN IN POLITIC’S PREND LES CHOSES EN MAIN. UNE CARAVANE SENSITIZATION WOMEN FOR WOMEN POUR LA MASSIFICATION DE LA PARTICIPATION POLITIQUE DES FEMMES AUX ECHEANCES ELECTORALES 2018 SILLONE LES REGIONS DU CAMEROUN.

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L’ONG MORE WOMEN IN POLITIC’S PREND LES CHOSES EN MAIN.

UNE CARAVANE SENSIBILISATION “WOMEN FOR WOMEN POUR LA MASSIFICATION DE LA PARTICIPATION POLITIQUE DES FEMMES AUX ÉCHÉANCES ÉLECTORALES 2018” SILLONE LES RÉGIONS DU CAMEROUN.

Après le Centre et le Sud le 31 mars 2018, la ville de Bafoussam a accueilli le 03 avril dernier la conférence de sensibilisation des femmes des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest en prélude à l’atelier national du renforcement des capacités des femmes leaders qui se tiendra à Yaoundé du 29 au 31 mai 2018. Il est question pour l’organisation non gouvernementale « more women in politic’s » de sensibiliser les femmes sur l’idée de se mettre en réseau, de les encourager à aspirer aux têtes de liste sans crainte, de cultiver le leadership féminin mutuel et de galvaniser les femmes pour qu’elles prennent plus de responsabilités sur le plan politique.

UNE CHAÎNE DE SOLIDARITÉ ENTRE LES FEMMES POUR BOOSTER L’EFFECTIF

Dans le cadre des échéances électorales qui auront lieu en cette année 2018, more women in Politic’s désire renforcer le lien entre les deux postures de l’expression politique féminine qui sont l’électrice et la candidate. Plus de 50 % de l’électorat camerounais est constitué de la gente féminine. Cependant, cet atout n’est pas capitalisé par la femme qui continue, souligne Pr Justine DIFFO TCHUNKAM la coordonnatrice nationale de l’ONG, à jouer les seconds rôles et à cultiver l’individualisme :

« Nous voulons entendre et être rassurée de ce que là où se trouve une femme, une autre femme militante, électrice est prête à soutenir sa candidature ».

Axée sur le thème : « women for women : concept clé du succès politique des femmes et de l’épanouissement de la jeune fille », cette caravane de sensibilisation a mis l’accent au cours des échanges sur l’urgence de sensibiliser les participantes sur la nécessité de corriger les incompréhensions et d’orienter les femmes vers une chaîne de solidarité qui jusqu’ici leur faisait cruellement défaut depuis des années dans leur quête de l’égalité des genres.

CÉLESTINE KEITCHA COURTES APPELE LA GENTE FÉMININE À FAIRE PREUVE D’AUDACE

Le maire de Bangangté, entre prouesses et batailles remportées contre vents et marrées, a fait le résumé de son parcours pour inciter les participantes à avoir confiance en elle : « aujourd’hui je suis première femme maire d’une ville qui depuis 1960 est dirigée par les hommes, je suis présidente des femmes maires du Cameroun, chose qui n’a pas été facile. Je suis allée en Afrique du Sud à Johannesburg et j’ai remporté l’élection face à une mauritanienne pour devenir présidente des femmes maires d’Afrique. En Europe, il fallait 10 maires du monde pour défendre un projet de développement devant les nations unies et devant le maire de new York, de Washington, de Paris, de Barcelone, j’ai été parmi les sélectionnés. Je salue l’initiative de madame KAMDEM parce que c’est le plaidoyer que je fais du côté des maires. Pour y arriver, la confiance et l’audace ont été mes principales armes de combat ».

Tout en laissant entendre que le pouvoir ne se donne pas mais s’arrache, Célestine KEITCHA Courtès a tenu à préciser aux participantes que le leadership commence par la vie associative, base de tout : « Dès lors que vous êtes dans la vie associative, vous devez vous intéresser à la vie politique. Les élections sont en cours et vous pouvez sanctionner une liste : celle qui ne porte pas la femme au poste de titulaire. On va vous effrayer mais ne désistez pas ! Restez en synergie. »

L’URGENCE DE FAIRE LA POLITIQUE AU FÉMININ

De l’avis des experts, les dispositions naturelles de la femme sont indispensables pour le développement d’une nation : « Le calendrier d’une femme est long et toujours chargé. Elle veut satisfaire tout le monde au quotidien et se préoccupe toujours du bien-être de tous. Cependant, la barrière avec le genre masculin ne leur permet toujours pas de mieux comprendre certains enjeux sociaux ». Cette remarque d’un observateur de la vie politique au Cameroun souligne également que le progrès du parlement camerounais avec une augmentation de 31% de femmes en est une illustration d’où, la volonté de ladite ONG de porter à 50% le quota des femmes à l’Assemblée Nationale. Il est donc question aux vues de ses automatismes naturelles, d’œuvrer pour qu’elles se créent des relations et cultivent l’estime de soi.

L’assemblée générale du 03 avril à Bafoussam ayant regroupée les femmes leaders de l’Ouest et du Nord-Ouest, s’est achevée par une motion de déférence et de plaidoyer en faveur d’un meilleur positionnement des candidats titulaires aux élections législatives et municipales de 2018. Dans ledit plaidoyer, le réseau “More women in politic’s” suggère que le président de la république nomme au moins 10 femmes sur les 30 sénateurs. Également que les listes des candidats titulaires et suppléants aux différents scrutins tiennent compte de la représentation des deux sexes à 30% au minimum ou alors, soit rejetées au cas contraire

Flore KAMGA KENGNE

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