ROUTE BABADJOU-BAMENDA : NGANOU DJOUMESSI : « TOUT EST FIN PRÊT POUR QUE LES TRAVAUX PUISSENT REPRENDRE D’ICI FIN JUIN OU DEBUT JUILLET PROCHAIN »

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Le ministre des travaux publics déclare par ailleurs qu’il y’a une mobilisation sociale au niveau des habitants qui veulent vraiment cette route, et qu’elle sera construite peu important les inconvénients.

Le gouvernement du Cameroun par la voix de son ministre des travaux publics, Emmanuel NGANOU NJOUMESSI, dit être déterminé à achever le chantier de la route Babadjou-Bamenda, même contre vents et marée. Il était il y a quelques jours à Yaoundé, face à la presse pour donner les détails sur l’état de construction de cette infrastructure financée en grande partie par la banque mondiale et qui connait de multiples perturbations depuis ses débuts.

« Il y’a une mobilisation sociale au niveau des habitants qui veulent vraiment cette route. Le Chef d’AKOM m’a écrit pour dire qu’ils se sont organisés afin que les travaux se déroulent dans les bonnes conditions. Ce qui est d’ailleurs rassurant. Je tiens à vous rassurer que la route Babadjou -Bamenda sera construite peu importe les inconvénients. Car, c’est la volonté du chef de l’Etat, Paul Biya », dira l’ingénieur de l’Etat, qui rassure par ailleurs que tout est fin prêt pour que les travaux puissent reprendre d’ici fin juin ou début juillet prochain.

En effet, en raison du climat insécuritaire qui règne dans la région du Nord-Ouest depuis plus de quatre ans maintenant, les travaux de ce tronçon routier sont devenus une véritable gageure pour l’État. De manière sporadique, les sécessionnistes anglophones vandalisent les matériels de l’entreprise adjudicataire du marché et n’épargnent pas la vie des nombreux employés du chantier. La principale conséquence de cette situation a été l’abandon du chantier par les deux entreprises adjudicataires.

Tout était pourtant sur de bons rails. « Le financement a été mis à notre disposition par la banque mondiale. Les travaux ont effectivement commencé après le paiement des indemnisations. L’entreprise chargée des travaux est SATOM, et Study International exerce la mission de contrôle et de surveillance du chantier », fait observer l’ingénieur de l’État.

« Mais, il se trouve comme vous le savez déjà qu’en septembre 2018, les bandes terroristes ont incendié les équipements de SATOM et le directeur d’agence de cette entreprise s’est rapproché de moi pour m’informer que son siège lui interdit de se mobiliser dans cette zone. Un constat de force majeure a été annoncé par la suite », poursuit Emmanuel NGANOU DJOUMESSI.

Or, un cas de force majeure implique de lourdes conséquences au niveau du financement. L’entreprise adjudicataire réclamait une somme de quatre milliards de FCFA. Le ministre des Travaux publics explique : « Nous avons entrepris d’examiner ces revendications avec notre partenaire, la Banque mondiale. Je puis vous dire que jusqu’aujourd’hui, nous n’avons pas encore accédé à toutes ces réclamations. Mais toujours est-il que l’entreprise, a décidé de ne plus se mobiliser. Sur hautes instructions du président de la république, Paul Biya, nous discutons encore avec le partenaire financier ».

Cet état de chose a finalement conduit à réorganiser le tronçon Babadjou-Bamenda long de 52km, en 04 sections pour 04 entreprises : la section 1 qui va de Babadjou pour Matazem, de 17km, est construite par SATOM qui a accepté le marché ; la section 2 va de Matazem à welcome Bamenda, 18km ; la section 3 regroupe la voie de contournement de la falaise de Bamenda, 4.930km ; et la section 4 englobe l’école des champions – agence Amour Mezam Junction – finance Junction – vetinary junction -hospital roundabout-foodmarket-city chemist roundabout-vetinary function, pour 11,990km.

Selon Emmanuel NGANOU DJOUMESSI, « Pour le reste des sections, la chance va être donnée aux entreprises locales ». Développant ceci, il dit : « Nous avons déjà identifié ces entreprises et nous allons les présenter à notre partenaire financier. J’ai donné des ordres de services à ces entreprises pour les activités préliminaires c’est-à-dire, le projet d’exécution, la reconnaissance du site et surtout les opérations de maintien de la sécurisation ».

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