Le développement des infrastructures, facteur clé du développement du tourisme.

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Si le tourisme constitue désormais un facteur clé de croissance pour de nombreux pays développés, c’est certainement grâce à l’appui et à la place indéniable qu’occupent les infrastructures. Pourquoi le continent africain n’a t-il pas encore réussi à se positionner dans ce secteur pourtant si porteur? Jumia Travel, première agence de voyage en ligne en Afrique, vous donne quelques éléments de réponse à ce sujet important pour les économies de la région.

Dans le dernier classement de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) paru en janvier 2017 et présentant le classement des meilleures destinations de la planète, on voit très bien que l’occident tient toujours le peloton de tête. La France, les États-Unis, l’Espagne, la Chine et l’Italie sont respectivement premier, second, troisième, quatrième et cinquième et représentent à eux seuls, 28% des arrivées de la planète. Ce classement qui présente les mouvements des voyageurs de la planète au cours d’une année, et selon lui, ces pays ont réussi au-delà des ressources naturelles disponibles, placé la technologie ou mieux les infrastructures au coeur de ce secteur. Construction des routes, des hôtels de haut standing surtout, construction et aménagement de sites touristiques comme les monuments, infrastructures sportives, etc.

Le continent africains malgré les ressources naturelles disponibles et une abondance de matières premières, occupent toujours le bas du classement et ce, pour plusieurs raisons: absence d’infrastructures performantes, offres touristiques pas toujours compétitives, etc. Cependant, certains pays de la contrée arrivent à se démarquer et se tournent de plus en plus vers le tourisme comme pilier du développement économique. C’est le cas par exemple des nations de l’Est qui sont pour plusieurs d’entre eux, avancées grâce à ce secteur d’activité. Le dernier rapport de Jumia Travel sur le tourisme africain, indique que le tourisme kenyan a contribué à hauteur de 10% à la croissance du pays en 2017. Ce n’est pas le seul cas puisque la Tanzanie présente une contribution de près de 14% au cours de la même année. Ces pays reconnaissent aujourd’hui le fait indéniable que le tourisme est une importante vache à lait qui peut leur rapporter suffisamment de revenus pour gérer leurs États. Par ailleurs, la question de la faiblesse en offres infrastructurelles restent toujours au centre des débats même dans ces pays dit touristiques. Des experts pensent toujours qu’il y a un retard par rapport à plusieurs pays d’autres continents pourtant les potentialités sont bien meilleures chez eux.

L’infrastructure est-elle importante dans le développement du tourisme?

Pas d’infrastructures, pas de tourisme”. C’est une déclaration de Barro Njamen, expert en management du tourisme durable et valorisation des ressources naturelles pour les comptes de l’OMT et la CEEAC. Pour ce contemporain, l’absence des infrastructures c’est le fléau du tourisme en Afrique. Il n’y a pas d’infrastructures touristiques de soutien dans les pays. Il explique qu’il est indispensable de soutenir le tourisme dans ce continent avec des infrastructures adéquates.

Les infrastructures touristiques peuvent être classées en trois catégories, à savoir: Commercial (hôtel, gastronomie, informations touristiques et services d’arrivée de touristes); Public (installations de transport et de communication, sécurité, commerce et services) et investissement dans des destinations touristiques.

Bien que la catégorie commerciale ait été prise en charge par le secteur privé, les catégories publiques et d’investissement qui sont également critiques, n’ont pas encore reçu toute l’attention qu’elles méritent. Par exemple, les routes d’accès à certaines de ces destinations touristiques sont très pauvres. Et la sécurité des touristes n’est pas garantie sauf dans certains États.

Un bon exemple de la façon dont la sécurité est la clé du tourisme est ce qui s’est passé en Egypte après la révolution de 2011. Ce pays d’Afrique du Nord est devenu instable et a connu plusieurs attaques terroristes. Cela a découragé de nombreux touristes de visiter le pays en raison de l’instabilité et de l’insécurité.

Qui fournira l’infrastructure?

En matière d’infrastructure, les gouvernements sont chargés de cette responsabilité. Ils doivent créer un environnement propice au développement des entreprises. Il faut cependant signaler qu’ils ne peuvent pas réaliser cet objectif sans l’apport d’autres parties prenantes. Ils doivent collaborer avec le secteur privé par le biais de partenariats public-privé pour fournir ces infrastructures et investissements très recherchés dans les destinations touristiques. Par exemple, une organisation corporative peut adopter les chutes d’Ekom, à Melong, transformer sa fortune et peut-être partager les recettes avec le gouvernement.

 

Les retours!

Les retombées du développement des infrastructures touristiques sont parfaitement incarnées par Dubaï. Selon différents rapports, Dubaï vise à tripler ses revenus annuels du tourisme à 82 milliards de dollars d’ici 2020, ce qui impliquerait de doubler le nombre de ses chambres d’hôtels. Parallèlement, en 2015, le tourisme a ajouté 36,4 milliards de dollars au PIB des Émirats Arabes Unis.

Qu’est-ce qui attire les africains à Dubaï?

C’est parce que le pays s’est positionné comme une destination excitante où vous pouvez vous amuser et vous sentir en sécurité à ce moment-là. Nous pouvons faire mieux car le continent possède certaines des meilleures plages, flore et faune ainsi que les plus belles destinations touristiques du monde.

Simon Mbelek

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