CAMEROUN : DOUALA, L’UNE DES VILLES QUI ACCUEILLERA LA CAN 2022

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PRÉSENTATION DE LA VILLE DE DOUALA

Douala est la capitale économique et le principal centre d’affaires du Cameroun, en Afrique centrale. Peuplée de 3,7 millions d’habitants. La ville se développe à partir de son port de commerce sur l’estuaire du fleuve Wouri ouvert sur le golfe de Guinée. Chef-lieu de la région du Littoral et du département du Wouri, elle a le statut de communauté urbaine constituée de six communes d’arrondissement.

Par son site, sa position géographique, son cosmopolitisme, l’histoire de la ville de Douala dans le Cameroun est singulière. De son histoire multiforme, Douala a hérité un patrimoine riche et varié, à la fois matériel et immatériel qui fait d’elle une exception plurielle au Cameroun et en Afrique. Seulement ce patrimoine est aujourd’hui en pleine décrépitude. L’on se demande même s’il n’y a pas une crise de la mémoire à Douala ? Nous avons pour ambition d’écrire l’histoire de la ville de Douala à travers son patrimoine historique, ses lieux de mémoire, ses sites historiques afin de contribuer à réconcilier cette ville avec son passé.

En effet, Douala, ville portuaire a été et est toujours la principale porte d’entrée et de sortie du Cameroun. Son adossement à l’Océan Atlantique va l’arrimer très tôt au monde atlantique d’abord par la traite puis plus tard par le commerce dit légitime (ivoire, huile de palme).

Les Portugais, qui sont les premiers européens à visiter l’espace occupé par les Duala donnent au fleuve wouri, le nom de « Rio dos Cameroes », qui par altération devient « Cameroons », puis « Kamerun » et enfin Cameroun. C’est dans cette ville que les premiers missionnaires de la Baptist Missionary Society (Joseph Merrick, Jackson Fuller, Alfred Saker,) s’installent et développent une importante activité pastorale : évangélisation des peuples de la côte, construction des temples, traduction de la bible en langue duala, formation des premiers pasteurs camerounais. C’est ici également que les Allemands signent le traité de protectorat. Ce traité entre les chefs duala et les Allemands, signé le 12 juillet 1884 donne le coup d’envoi de la colonisation et de la constitution progressive de l’entité territoriale camerounaise. Le gouverneur allemand Von Puttkamer par un décret signé le 1er janvier 1901, fait de Douala, la première capitale du Cameroun. Sur ces mêmes faits, elle lègue son nom d’origine (Kamerunstadt) à l’ensemble du pays.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Douala accueille le quartier général de la France Libre en Afrique, et est également le point de départ de plusieurs missions militaires conduites par le Colonel Leclerc en route pour l’Afrique du Nord et l’Europe. Les populations de Douala particulièrement frondeuses jouent un rôle d’avant-garde dans le combat pour l’indépendance et la réunification.

De son histoire multiforme, Douala a hérité un patrimoine riche et varié, à la fois matériel et immatériel qui fait d’elle une exception plurielle au Cameroun et en Afrique. Par exemple, une partie de la ville reste jusqu’aujourd’hui marquée par la volonté des pouvoirs coloniaux successifs d’inscrire chacun son action dans les rues et les places publiques et d’exposer les faits glorieux de son histoire.

La question que l’on peut d’ores et déjà se poser est celle de savoir si le temps s’est arrêté à Douala depuis cette époque coloniale ? Qu’ont fait les pouvoirs postcoloniaux successifs pour inscrire notre propre histoire dans du marbre ? Or c’est un truisme que de dire que les lieux de mémoire, sont indispensables à la construction d’une conscience nationale.

Aujourd’hui, une immense et urgente tâche de sauvegarde et d’inventaire de ce patrimoine considérable s’impose aux historiens camerounais. Car, sa perte constituerait un dommage irréparable pour la mémoire collective des Camerounais. Or, à l’observation, force est de constater que la « bataille » de l’architecture est en passe d’être perdue car nombre de pièces de ce patrimoine historique ont été détruits ou sont dans un état de dégradation très avancée. Les archives publiques et privées ont disparus et dans le cas où elles existent, elles sont dans un état de déliquescence avancé. Nous n’oublions pas le patrimoine immatériel qui subit chaque jour l’usure du temps et les attaques de la modernité.

HISTOIRE DE LA CAN

La Coupe d’Afrique des nations, officiellement Coupe d’Afrique des nations Total (nom lié au sponsor) et parfois abrégée en CAN, est la plus importante compétition africaine de football entre nations. Créée en 1957, elle est organisée par la Confédération Africaine de Football (CAF) tous les deux ans.

À partir de 2013, la CAN continue d’avoir lieu tous les deux ans, mais elle est organisée les années impaires afin d’éviter qu’elle se dispute la même année que la Coupe du monde de football. Le titre de champion d’Afrique de football est détenu par l’Algérie, victorieuse de l’édition 2019. L’Egypte est la première nation africaine à avoir remporté le trophée continental trois fois de suite (victoires en finale face à la Côte d’Ivoire, face  au Cameroun en 2008 et face au Ghana en 2010). Au niveau des autres confédérations, le Mexique, l’Argentine et l’Iran ont également réalisé cette performance.

L’origine de la Coupe d’Afrique des nations remonte à juin 1956, lorsque la création de la CAF est proposée durant le troisième congrès de la FIFA à Lisbone par l’intermédiaire de l’Egytian Abdelaziz Abdelah Salem qui est débouté de sa demande en raison du faible nombre de membres africains (quatre). Celui-ci décide alors de quitter le congrès en disant : « Si nous ne sommes pas tous traités ici sur le même pied d’égalité, il n’est nullement question de notre présence parmi vous. » ; il est accompagné, par solidarité, par le Mohamed Abdelhalim, ce qui pousse la FIFA à réagir favorablement à sa demande.

Immédiatement, un projet de créer une compétition continentale se met en place, à laquelle Salem souhaite donner son nom, mais devant l’opposition des autres membres, l’appellation Coupe d’Afrique fut adoptée (a contrario, le trophée remis au vainqueur porte le nom de Salem).

LES DÉBUTS DE LA CAN

En Février 1957, la première édition de la coupe, inaugurée par le premier ministre soudanais, Sayed Ismail El Azhari voit le jour en prenant place à Khartoum au Soudan après la construction d’un stade d’une capacité de trente mille places.

Cette édition se déroule sans aucune phase éliminatoire, et réunit les quatre nations fondatrices de la CAF : le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie et l’Afrique du Sud. Toutefois, cette dernière refuse finalement d’envoyer une équipe multiraciale à cette compétition (le délégué sud-africain Fred W. Fell propose alors d’envoyer une équipe composée uniquement de blancs ou uniquement de noirs) entraînant sa disqualification et permettant à l’Éthiopie d’être qualifiée directement pour la finale.

À partir de ce week-end sur Camer Press Agency découvrez un plus sur les villes accueillant la CAN 2022. À samedi prochain !

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