La journée internationale de l’enfant africain s’est célébrée ce jeudi 16 juin 2022, sous l’égide du Ministère des Affaires Socialesociales(MINAS), sur toute l’étendue du territoire. Le thème de cette édition porte sur l’ “Élimination des pratiques néfastes affectant les enfants. Progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013″.
Le plateau d’avocats à la tête, sous un soleil intense de midi, la petite Grâce âgée de 9ans, est sortie comme tous les autres jours, vendre avec la permission de sa maman, au carrefour Lycée Bilingue d’Essos à Yaoundé. “Depuis la remise des bulletins, j’ai voulu gagner un peu d’argent, pour venir en aide à mes parents, à la rentrée scolaire de septembre”, affirme t-elle, sous ce rude soleil, allant à pieds en répétant à tour de rôle : “Avocat !! Avocat beurre, goûtez et vous verrez !”.
Des enfants de plus en plus exposés
Le contexte actuel de crise économique mondiale, n’épargne aucun secteur, ni acteur. Les enfants africains se retrouvent ce jour sous l’effet des projecteurs. Face au fameux problématique des pratiques néfastes contre les enfants africains.
De plus en plus des enfants sont exposés, abandonnés et maltraités, fautes d’attention et de prise en charge. Dans les rues de nos villes, pas un pas sans un enfant qui soit demande de l’aide, de l’argent ou à manger.
A la Poste Centrale de Yaoundé, une foulée d’enfants s’agrippe par exemple autour des véhicule à l’arrêt. “Ici à la Poste Centrale de Yaoundé, c’est le lieu de retrouvaille des enfants de la rue. si vous ne faites pas attention à l’arrêt ou pendant les embouteillages, ils vous arrachent votre caisse ou dépouillent les passagers. Ils deviennent de plus en plus agressifs avec le temps”, réagit un Taximan, travaillant dans la ville de Yaoundé, témoin de plusieurs cas d’agression des enfants de la rue.
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31 ans plutard…, la lutte continue…
En effet, la journée de l’enfant africain est une journée internationale qui s’organise chaque année depuis le 16 juin 1991. Elle a été décidée et arrêtée par l’Organisation de l’Unité Africaine, en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976. 31 ans après, le Cameroun, en accord avec l’Afrique toute entière se souvient de ce désastre de Soweto, et acte pour éradiquer le mal de la mauvaise pratique sur les enfants.
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Un enfant n’a pas le droit à l’âge mineur de travailler une certaine nombre de corvées. Il a droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée. Il doit aller à l’école. Il a le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation. De plus, il doit être protégé contre toutes les formes de discrimination, tels que nous le prescrit les Nations-Unies.
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Belle conclusion du MINAS au Cameroun
Dès 08h ce matin du 16 juin 2022, les activités ont démarré avec la prise de parole de Mme la Ministre des Affaires Sociales, Pauline Irène NGUENE. Cette cérémonie a eu lieu dans la salle de conférence du MINAS, où la MINAS a pris sur elle de dénoncer les pratiques néfastes affectant les enfants. Ce cri alarmant qui se fait chaque année, depuis 2013.
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La journée internationale de l’enfant africain se boucle ainsi, sous cette note d’espoir, de ne plus voir un enfant victime d’abus, de maltraitance, privé d’éducation ou sujet au travail à la recherche de la survie. Rendez-vous l’année prochaine à l’occasion de l’édition 2023, pour soulever les enfants au sommet de l’Afrique.