Depuis le mois de décembre 2022, les rues et recoins de la ville de Yaoundé ne respirent que des odeurs de poubelles. C’est arrivé au niveau où la population s’active à mettre le feu sur ces dépôts de poubelles, origine de la pollution dans l’air et de l’environnement.
Plus un pas dans la ville de Yaoundé sans un dépôt d’ordures ménagères. Tout au long des rues, les odeurs dégagent et l’atmosphère s’en suit. De part et d’autre, dans plusieurs dépôts de poubelles, monte de la fumée. La population environnante a trouvé une issue à leur niveau, pour régler le problème d’insalubrité.
"Après la période des fêtes de fin d'année, le niveau d'insalubrité s'est considérablement accru. Et nous avons opté pour la méthode de brûlure. Afin de réduire au maximum les poubelles débordantes. On espère que le Gouvernement va prendre les mesures nécessaires pour étancher la situation déjà urgente.", explique une ménagère au marché Etoudi, à Yaoundé.
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En effet, l’unique société en charge de la gestion des ordures et de l’hygiène et salubrité est HYSACAM. Et depuis quelques années, surtout vers la fin de l’année, cette société réclame son règlement de la part de l’État. Encore l’année dernière, à la période post et pendant la CAN 2021, joué au Cameroun, on avait remarqué le même phénomène. Le problème qui avait été soulagé pour peu, s’est une fois de plus renouvelée la fin d’année dernière, jusqu’à ce 04 janvier 2023.
Un employé de la société HYSACAM, rencontré au quartier Olembé raconte :
"Nous sommes pratiquement à 2 mois de salaire impayés. Mais cela n'explique pas l'état d'insalubrité observé dans la ville depuis les fêtes de fin d'année. En effet, nous avions eu un déficit en carburant, et comme c'était la période des fêtes, la population a beaucoup mangé, par rapport à avant. Sinon, pour ce qui concerne la dette avec l'Etat, elle existe, mais cela concerne la Direction Générale et le Gouvernement.", a-t-il expliqué ce mercredi matin, alors encore sur le chemin de départ pour son poste de ramassage d'ordures au Camp Sic Olembé.
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Ailleurs, dans d’autres localités, nous avons remarqué, que des jeunes se sont lancés dans l’exercice de ramassage des ordures ménagères.
“Nous le faisons ainsi contre une petite rémunération. Nous faisons le tour des quartiers et marchés. Pour collecter les poubelles et les verser dans des grands dépôts. Nous le faisons d’abord pour nous, et ensuite pour la population.”, réagit un jeune, muni de sa brouette et actif dans le ramassage d’ordure ménager, au quartier Essos à Yaoundé.
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Tel est et se présente ainsi la situation d’insalubrité qui prévaut dans la ville de Yaoundé, capitale du Cameroun. Dans un contexte de hausse généralisée et croissante des prix des biens sur le marché, cette nouvelle situation fait de plus en plus croire à un chaos social. L’État devrait s’activer dans la recherche d’une solution permanante, à l’insalubrité pressante au Cameroun.
