Au Cameroun, les médias du mensonge et de la désinformation ont encore frappé !
Ce mercredi,19 février 2020, nos valeureux confrères d’antan : le journal « Le Soir », « La Veuve », « Le Quotidien », « L’Orphelin », « L’Epervier », « Dernière Heure » …dans leur livraison du jour sont sortis des canons journalistiques pour malheureusement verser dans le mensonge, la désinformation et la manipulation en attribuant au ministre délégué à la présidence, chargé de la défense, des supposées plaintes contre Maurice Kamto, Akéré Muna ou encore Agbor Nkongho. Sans qu’aucun de ces médias ait présenté la moindre copie de cette nébuleuse plainte. Après recoupements minutieux, l’Agence Digitale d’Informations Africaines(Les Scoops d’Afrique) constate avec regret que ces journaux proches du Minat, visiblement manipulés par des commanditaires tapis dans l’ombre, sont quittés de la lumière pour les ténèbres.
« À défaut d’avoir recours à la force pour contrôler les populations, on peut parfaitement la contrôler par l’opinion » disait Harold Laswell, spécialiste des médias.
Ils sont environs sept menteurs sans vergogne. Ils ont présenté des faits alternatifs. Des mensonges effrontés qui ont frappé les esprits non avertis ce mercredi matin. Dans leur livraison du jour, le journal « Le Soir », « La Veuve », « Le Quotidien », « L’Orphelin », « L’Epervier », « Dernière Heure » et autres, bombardent dans chacune de leur « Une » que le Ministère de la Défense a porté plainte contre Maurice Kamto, Akéré Muna ou encore Agbor Nkongho. Dans toutes ces livraisons du jour, le constat est clair : aucun des journaux cités plus haut n’a publié la supposé plainte contre Maurice Kamto, Akéré Muna ou encore Agbor Nkongo Balla.
Fidèle à sa ligne éditoriale, l’Agence Digitale d’Informations Africaines est entrée en scène. Nos journalistes spécialistes des investigations ont contacté plusieurs sources crédibles qui ont requis l’anonymat mais restent formels : « Jamais, Joseph Béti Assomo, le Ministre camerounais délégué à la Présidence de la République, chargé de la défense n’a porté plainte à personne. Des médias et personnes mal intentionnés ont saisi le prétexte du communiqué radio presse N°01155/CRP/Mindef/01 du 17 février 2020,signé de Béti Assomo Joseph pour lui attribuer des plaintes qu’il n’a jamais déposé ».
Dans son communiqué du 17 février dernier, le Mindef faisait savoir que : « depuis un certain temps, des publications malintentionnées tentent de dépeindre nos Forces de Défense et de Sécurité sous les pires traits négatifs et aux antipodes de leur professionnalisme internationalement reconnu. Elles tentent également de détériorer le solide lien Armée-Nation bâti au fil du temps. En vain ». Béti Assomo concluait : « En tout état de cause, le Ministère de la Défense se réserve désormais le droit de poursuivre devant les juridictions compétentes, les auteurs de fausses nouvelles à son endroit, conformément à la loi ».
Du coup, on se pose la question sur les motivations réelles de cette forte mobilisation médiatique autour du Ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la défense.
Triste ! On constate des organes de presse visiblement au commande et qui attribuent sans preuve au Mindef, des plaintes qui n’ont pourtant jamais existé !A qui profite le crime ?si ce n’est que pour nuire au Mindef et pousser le chef de l’Etat à le décharger de ses fonctions. Jamais, Joseph Béti Assomo ou le Mindef qu’il dirige avec tact, sous le contrôle vigilant du Président de la République n’a porté plainte à personne !
L’Agence Digitale d’Informations Africaines (Les Scoops d’Afrique) rappelle que si les médias jouent un rôle des plus utiles dans notre société assoiffée d’information, n’oublions pas que sans les médias, il n’y aurait jamais eu l’Holocauste, il n’y aurait jamais eu de génocide au Rwanda, il n’y aurait jamais eu de guerre en Irak, lesquels ont nécessité une mobilisation incroyable de l’opinion publique.
Les Scoops d’Afrique constate avec regret que les organes cités plus hauts ne sont plus objectifs. Qu’en est-il maintenant du travail des journalistes, lesquels nous livrent l’information au jour le jour ? Comme pour les médias, définissons d’abord ce qu’est un journaliste : c’est un professionnel qui se bâtit une crédibilité en rapportant des rumeurs, des histoires, des opinions et des faits dont il tente d’en vérifier toute la validité avant de les rapporter au plus grand nombre.
En théorie, cette mission semble assez noble. Mais puisqu’un journaliste travaille pour une entreprise de presse, dont l’information est soumise aux « filtres », et auxquels s’ajoutent ses propres filtres, l’information qui sortira de sa plume ou de son micro sera des plus subjectives.
Pour que pareille déviance professionnelle ne puisse se reproduire à l’avenir, rappelons aux confrères des journaux : « Le Soir », « La Veuve », « Le Quotidien », « L’Orphelin », « L’Epervier », « Dernière Heure » que les grands spécialistes des médias Edward Herman et Noam Chomsky ont mis à jour dans leur ouvrage Manufacturing consent cinq grands filtres qui régissent tant le choix des sujets abordés que l’ampleur et la qualité de leur couverture, avant même que leur traitement ne soit confié aux journalistes.
1. D’abord, l’information sélectionnée et diffusée le sera avant tout selon les orientations données par les propriétaires, lesquels sont généralement, rappelons-le, des gens très fortunés, avec un agenda corporatif et politique très développé. À ce sujet, n’oublions pas que la ligne éditoriale de tout grand quotidien se veut toujours le reflet de la pensée de ses propriétaires.
2. Vient ensuite la dépendance envers de grandes sources de revenus publicitaires, pour assurer leur survie, et envers de grandes sources d’informations, pour assurer leur contenu. Plus souvent qu’autrement, ces sources sont les mêmes. Si le gouvernement est le plus grand annonceur dans les médias (devant l’automobile, les grandes entreprises et le commerce au détail – et autrefois le tabac-) il est aussi leur principale source d’information.
3. Puis il y a les entreprises, dont les firmes de relations publiques, pas du tout objectives et chargées de fabriquer le consentement du peuple, lesquelles jouent ont un grand rôle dans la diffusion de l’information. (Les journalistes y puisent une bonne partie de leurs informations et il n’est pas rare de voir des communiqués de presse être publiés de façon quasi intégrale !). Et en bout de ligne, on compte les groupes de pression et les agences de presse.
« Tout cela créé finalement, par symbiose, si l’on peut dire, une sorte d’affinité tant bureaucratique, économique et qu’idéologique entre les médias et ceux qui les alimentent, affinité née de la coïncidence des intérêts des uns et des autres », signale Normand Baillargeon dans son livre Petit cours d’autodéfense intellectuelle.
4. À ces sources, il faut ajouter les critiques des têtes dirigeantes de ce monde (intellectuels, gens d’affaires, têtes d’affiches et autres) qui n’hésitent pas à vouloir mettre les médias à leur main en s’érigeant en sources fiables. Leurs propos sortent de l’ordre de l’opinion et sont présentés comme des faits.
5. Il faut ajouter aussi comme source l’hostilité des médias envers tout groupe, mouvement ou personnes souhaitant bousculer l’ordre établi, généralement les mouvements de gauche, lesquels s’attaquent au système politico-religio-militaro-économique en place. Les nouvelles provenant de ces groupes seront généralement diffusées en utilisant un angle des plus négatifs ou, tout simplement, seront reléguées aux oubliettes.
Chasse à l’audimat
À ces cinq grands filtres d’Herman et Chomsky, nous pouvons aussi ajouter la chasse à l’audimat et au tirage élevé. Plus ces derniers sont élevés, plus le média devient alléchant pour les annonceurs et plus le média sait garnir ses coffres. C’est ainsi que l’information diffusée en manchette ou en primeur n’est plus nécessairement triée selon son impact sur la société, mais aussi selon sa valeur marchande.