Cette infrastructure qui devrait permettre de vidanger 200 m3 de boues par jour, vient remédier au problème des habitants de Yaoundé et surtout ceux des quartiers populaires, exposés à un risque sanitaire significatif.
Dans un communiqué de Luc Atangana Messi, maire de la ville de Yaoundé, on apprend que la première station de traitement des boues de vidange de Yaoundé vient d’être mise en service. La construction de cette infrastructure qui a coûté plus de 2,8 milliards de F. Cfa, a été possible grâce au soutien de l’Association internationale des maires francophones.
Selon la fiche technique du projet, à Yaoundé qui compte plus de 3 millions d’habitants, l’assainissement est essentiellement autonome et les services de vidange, assurés par le secteur privé, sont rendus difficiles par la vétusté des camions et l’absence de site de traitement. Ainsi, les boues de vidange sont déversées sans traitement, à l’extérieur de la ville ou dans les « bas-fonds », zones basses inondables.
Les habitants de Yaoundé et tout particulièrement des quartiers populaires font ainsi face à un risque sanitaire significatif. Cette infrastructure, qui devrait permettre de vidanger 200 m3 de boues quotidiennement, vient donc remédier à ce problème.
La Communauté urbaine de Yaoundé assure la maîtrise d’ouvrage à travers ses services techniques, et avec l’appui d’un bureau d’études transversal, Delvic-Era Cameroun. En parallèle, la municipalité sera appuyée dans sa gestion des contrats d’exploitation des toilettes publiques, introduisant des innovations pour améliorer la rentabilité et assurer la prise en charge des vidanges.
Le maire de la ville invite les entreprises à se conformer aux dispositions fixant les conditions d’exercice de l’activité d’enlèvement, de transport et de dépotage des boues de vidage issues des installations d’assainissement non collectif en général. Pour ce faire, il faudra que chaque opérateur obtienne un agrément, dote chaque camion de vidange d’un GPS et d’une licence.
L’objectif est de mieux encadrer la filière par la règlementation, de faciliter l’implication des entreprises de vidange par un système de licences, et de développer des outils de monitoring et planification. « Le maire de la ville compte sur chaque opérateur concerné pour la réussite de la structuration de la filière des boues de vidange dans la cité capitale », déclare M. Messi Atangana.