C2D : 7 résolutions et recommandations formulées pour la continuité de mise en œuvre de la 3e phase.

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C’était à l’issue des travaux de la 13e session du comite d’orientation et de suivi tenus à Yaoundé le vendredi 13 décembre 2019, sous la houlette  du ministre des finances, celui de l’économie et l’ambassadeur  de France au Cameroun.

Afin d’assurer la continuité de mise en œuvre, les membres du comité d’orientation et de suivi proposent de reverser systématiquement les reliquats des programmes et projets C2D dûment clôturés dans le compte bilatéral ; d’examiner l’opportunité de réaffecter les fonds des programmes et projets C2D non démarrés 3 ans après la signature du 3ème C2D et assurer une meilleure traçabilité et lisibilité des opérations C2D au sein des organismes payeurs. Ces derniers demandent en outre d’accélérer la mise en œuvre du programme capitales régionales 2 dans les villes de Bamenda et Maroua,  d’intensifier la formation professionnelle des Jeunes et de renforcer la communication digitale du C2D. Enfin, ils préconisent l’engagement d’une réflexion sur les modalités de prise en compte des besoins de financements sur l’allocation des fonds non-encore affectés du 3ème C2D, des projets d’appui des régions vulnérables et fragiles, de processus de décentralisation et de promotion de l’innovation et du digital.

Mis en œuvre depuis 2016, le 3ème et dernier C2D à terme, devra permettre à notre pays de tirer profit des expériences du passé en apprenant des difficultés rencontrées, et en capitalisant sur les « success-stories »

Les deux premiers C2D (2006 et 2011) ont porté sur un investissement de 566 milliards de FCFA dont 352 milliards FCFA pour le premier et 214 milliards pour  le second. L’efficacité et la pertinence de ce programme ont été reconnues par les présidents François Hollande et Paul BIYA, lors de la visite au Cameroun du Président français en Juillet 2015. Dix ans après son lancement au Cameroun, les retombées et réalisations du C2D sont palpables et visibles sur l’ensemble du territoire national et dans de nombreux secteurs.

Le C2D est né de l’initiative pour les pays pauvres très endettés, lancée sur proposition de la France en 1996. Dans un souci de prolonger cette dynamique au-delà du point d’achèvement, la France a décidé en 1999, de créer les contrats de désendettement et de développement.

Ces contrats fixent d’un commun accord un montant de dette à rembourser par le pays bénéficiaire à la France. Chaque remboursement est ensuite directement restitué au pays sous la forme de subventions mobilisables pour l’amélioration des conditions de vie de ses populations. Les C2D sont donc des efforts réalisés en équipe-créancier et débiteur-dans leur lutte contre la pauvreté.

Dans le cadre du Cameroun, le contrat de désendettement et de développement est le plus important programme d’annulation et de reconversion de dette extérieure mis en place par la France. Grâce à ce mécanisme innovant, notre pays investit pour son développement. Les projets à financer sont établis selon les priorités du Dsce– le document de stratégie pour la croissance et l’emploi, avec pour objectif d’améliorer durablement le quotidien des camerounais et de participer à la marche vers l’émergence 2035.  

La gouvernance du C2D comprend un comité technique bilatéral, organe paritaire composé de représentants du Cameroun et de la France, et d’un comité d’orientation et de suivi coprésidé par le ministre des finances, celui de l’économie et l’ambassadeur  de France au Cameroun. L’Agence Française de Développement accompagne les programmes dans la phase d’instruction et de suivi technique.  Le Secrétariat Technique d’Appui dédié à l’Exécution du C2D, véritable cheville ouvrière du C2D assure la coordination, l’administration, le suivi financier global du C2D ainsi que l’interface entre les différentes instances du contrat.

Demetrio WOUASSOM 

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