Le coronavirus a fini par faire son nid au Cameroun comme dans plusieurs pays du continent, en installant un grand vent de frayeur et de psychose. Mais pas pour longtemps. Une bonne frange de la population semble avoir oublié les restrictions liées à la maladie déclenchée au Cameroun en mars 2020. L’euphorie massive liée au respect des mesures barrières est visiblement léguée aux oubliettes. Très peu de citoyens camerounais accordent encore du crédit aux contraintes liées à la pandémie.
A croire que le coronavirus est finie ! Certains n’arborent plus leurs masques. Les salutations avec les coudes disparaissent au fil des jours. Les rares personnes qui mettent encore le cache-nez, le porte autour du cou. Il est devenu une sorte d’étoffe qualifiée selon le langage courant, de ‘cache-cou’ ou ‘cache menton’. Les camerounais semblent ne plus penser à se protéger contre une maladie qui n’existe plus selon eux. Ce qui laisse à croire que les mesures anti-corona s’assouplissent quoique l’Etat ne l’ait pas officiellement décrété. Dans les débits de boisson, beaucoup se promènent sans masques, sans respect de la distanciation physique de 1 ou 2 mètres. Leur Argument est claire ; ‘ce virus est une affaire des blancs. les africains ne sont concernés en rien.’Euréka, la forte période de crise a épargné leur famille, donc cette maladie d’existerait pas. ‘Pourquoi et contre quoi donc se protéger ?’. Grégoire, un riverain s’exclame : « Ha haha ! Avez-vous déjà vu un africain mort du corona ? D’ailleurs cette maladie n’existe pas, c’est du n’importe quoi ! C’est juste une politique commerciale du gouvernent. »
Une vue globale des rues qui donne à penser que le Covid-19 est fini à Douala et à Yaoundé précisément. C’est un décor totalement à l’opposé dans les institutions étatiques et privées. Le lavage des mains et les cache-nez restent obligatoires. Jusqu’au mois d’août 2020, ces deux mesures sont restées les conditions préalables pour l’accès aux boulangeries, supérettes, pharmacies, bureaux administratifs, etc. Une fois sorti de ces lieux, c’est le libertinage. Le cache-nez est rangé dans le sac.
Après plusieurs mois de sensibilisation, l’État a décidé de passer à la vitesse supérieure. Dans les prochains jours, sensibilisation et rigueur vont aller ensemble. Instruction du Premier ministre Joseph Dion Nguté le jeudi 13 août 2020, au terme de la réunion interministérielle d’évaluation de la stratégie gouvernementale de riposte à la pandémie du coronavirus. Le port du masque de protection ne sera plus facultatif. Il est en voie de redevenir une contrainte dans les rues.
Le 1er mai 2020, le gouvernement camerounais avait prescrit des mesures barrières pour barrer la voie au coronavirus. Notamment, le lavage des mains avec de l’eau et du savon, l’usage du gel hydro-alcoolique, le port constant du masque et le respect de 1 ou 2 mètres de distance.