14 morts et 52 blessés dont plusieurs en réanimation. C’est le lourd bilan de l’accident de la circulation survenu dimanche matin à BANEFO département de la Mifi dans la région de l’Ouest Cameroun. Une DYNA à 6 roues transportant des passagers pour les travaux champêtres, a fini sa course folle au virage de l’école publique de la localité.
Horrible dimanche, pour les cultivateurs de la Mifi. Plusieurs d’entre eux et des usagers ont trouvé la mort ce 09 Août 2020 aux environs de 6 heures. Une camionnette a dévié son trajet et s’est retrouvée dans les locaux de l’école publique de Banefo. Un système méchanique défectueux serait la cause de ce drame.
Le nombre de décès qui était de douze le jour de ce drame, est passé à quatorze le lundi 10 août. Transportés à l’hôpital régional de Bafoussam par l’unité des sapeurs-pompiers de Bafoussam avec la contribution des riverains, deux des victimes sont passées de vie à trépas.
Des douze patients internés aux services de réanimation, quatre sont encore dans un état critique, selon les informations recueillies à la direction de cette formation sanitaire. Ces victimes pour la plupart, sont des cas de traumatismes crâniens. Les différents examens radiologiques réalisés ont révélé des fractures et des hémorragies cérébrales. Les spécialistes de santé de ce centre continuent encore des investigations en radiologique et en biologique sur certains accidentés. Dans la nuit de dimanche lundi, un garçon de neuf ans a été opéré à la suite d’une rupture de la rate qui a causé une hémorragie péritonéale.
Cet autre accident de circulation serait dû à une défaillance du système de freinage de cette voiture destinée aux transports des marchandises et des personnes qui vaquaient à leurs travaux champêtres dans la localité de Foumbot. C’est ce que rapportent les témoins du malheur. « Nous sommes sortis pour nous rendre au champ. Nous avons pris une Dyna à six roues, déjà vétuste. Nous avons l’habitude de prendre ces vieilles voitures qui sont dans un état délabré. Mais cette fois-ci a été fatale pour nous. Au niveau de la grande descente Hysacam, nous avons constaté que le conducteur n’avait plus aucune maîtrise de son véhicule. Roulant à vive allure, j’ai décidé de sauter. Après plusieurs tonneaux, j’ai malheureusement constaté l’irréparable : ma maman est décédée sur place. Ma sœur est internée ici comme moi actuellement » , relate effondré, Yves Martial Tatsifou, l’un des rescapés encore sous soins.
L’hôpital régional de Bafoussam, est dans l’incapacité d’apporter des soins de manière optimale à certains de ces patients. Le directeur de l’établissement hospitalier, le professeur Georges Orock évoque un manque de spécialistes dans certains domaines précis.« Après la revue ce matin avec mes collaborateurs, il s’avère que présentement il y a 60 patients polytraumatisés hospitalisés de grades différents. Il y a quatorze décès et un évacué à Douala avec fracture rachi-cervicale. Présentement, nous sommes en train d’évaluer nos besoins orthopédiques. On va faire un rapport à la hiérarchie dont le ministre de la Santé publique. On a besoin de l’assistance des médecins chirurgiens orthopédiques pour l’instant », confie-t-il.
Le chauffeur s’en sort handicapé et suspendu pour 5 ans.
Coup dur pour l’auteur présumé de cette tuerie. Le chauffeur a été amputé d’une de ses jambes. Il s’est ensuite vu retirer son permis de conduire. C’est selon un communiqué de presse rendu public ce lundi 10 août 2020 par le ministre du transport. À ce dernier également, il est désormais interdit de se « présenter à un examen de permis de conduire pour une durée de cinq ans, accusé de violations graves et manifestes de la réglementation en vigueur ». La même note parle également du retrait de la carte grise de cette Dyna immatriculée NW 0953F engagée dans le transport périurbain « clandestin », appartenant à Albert Nsoh.