CAMEROUN / AGRICULTURE : LA SODECAO RESTE DEBOUT MALGRÉ LES DIFFICULTÉS DU SECTEUR

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La première journée porte ouverte organisée par la société de développement du cacao (SODECAO) mercredi 30 septembre 2020, a permis à  l’institution de montrer sa détermination à rattraper le retard enregistré dans le développement de la cacao-culture. Il s’agit par ailleurs, de relever les défis des exportations et celui de la demande croissante des unités de transformation locale.


La première journée porte ouverte SODECAO a été placée sous le thème « le développement de la cacao-culture au Cameroun : enjeux et perspectives à l’horizon 2035 » . L’événement s’est tenu malgré les retards enregistrés dans le développement de la cacao-culture. La SODECAO reste debout et déterminée à relever les défis qui sont les leurs, notamment celui du maintien du niveau des exportations, de la transformation artisanale et de l’irrigation entre autres.

Au-delà de la Cacao-culture, la SODECAO s’est investie dans la culture du bananier plantain pour garantir la sécurité alimentaire dans les 3 premières années de la mise en exploitation du verger. Autant de produits que la SODECAO a voulu mettre en exergue au cours de cette journée porte ouverte. L’objectif était celui de valoriser le travail des cacaoculteurs, de valoriser tous les acteurs (maillons) de la chaîne des valeurs. 640 000 tonnes de cacao à produire à l’horizon 2030, l’objectif est ambitieux mais possible, car au début des années 1980, le Cameroun bousculait le podium continental. Ceci est l’objectif du plan de relance de la filière cacao-café. Pour y parvenir, des efforts devront donc être faits, car la production nationale cacaoyère devra relever le défi de la couverture des besoins d’approvisionnement de l’industrie locale, celui de la transformation locale sans oublier la sécurisation des exportations des fèves, source de devise pour le pays. La cacao culture qui se pratique dans six régions du pays va s’étendre au niveau des quatre autres régions. Des réflexions à ce sujet, sont en train d’être menées par la SODECAO. Malgré le fait que la régression de la cacao-culture soit due à la baisse de la production du matériel végétal dans les 3 champs semencière de la SODECAO et même avec l’insuffisance du matériel végétal résultant du faible rendement des exploitations, la SODECAO se bat à renverser la tendance.

A titre d’exemple, la production de cabosse dans le champ semencier de Nkoe Mvom a repris une tendance haussière et se situe à 102 000 cabosses semences en 2020 sur les 180 000 cabosses produites dans les trois champs semenciers. Le plus important dans ce processus de relance, reste le recentrage de la stratégie de développement de cette filière sur le maillon de la production tout en veillant sur la qualité et la durabilité des différents processus. Il faut des moyens importants pour la chaîne des valeurs afin de booster la filière, cette démarche holistique est une nécessité pour la qualité et la quantité au bout de la chaîne de production pour un cacao compétitif.

« Les défis sont très élevés et nous avons voulu faire connaître ces problèmes à la grande famille agricole. Le travail doit continuer au niveau des champs semenciers (Abong Mbang, Mengang et de Mkoe Mvom) où nous avons le problème d’eau avec la perte de près de 50% des plants. D’où la nécessité d’un plan d’irrigation. Mais le travail doit continuer au niveau des pépinières, des champs des producteurs parce qu’eux aussi souffrent de la sécheresse qui prévaut par ces temps de réchauffement climatiques », a déclaré Jean Claude Eko’o Afouakame, directeur général de la SODECAO

Tels sont les défis que nous avons à relever. Il est question d’accroître véritablement la production du cacao pour satisfaire les besoins d’exportation, sans oublier les industries locales de transformation.

Clément NOUMSI

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