Ibrahim Pepayou a été retrouvé portant les signes de balles sous un pont au quartier Nkwen, dans la ville de Bamenda, le mercredi 12 août. La famille de cet enseignant de chimie, était sans ses nouvelles depuis trois jours.
Au moment de cette découverte macabre, son corps présentait des signes de tortures. Son corps a été immédiatement remis à la famille pour inhumation. Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes afin de déterminer les mobiles réels de cet autre assassinat dans le théâtre des revendications séparatistes dans cette région du pays.
Une lettre de condoléances du gouvernement a été remise à la famille encore sous le choc, suite au départ brusque de l’un des leurs, par Adolphe LeleLafrique. Face aux membres de la famille de Ibrahim Pepayou, le gouverneur de cette région, a promis de mettre tous les moyens en œuvre afin d’interpeller les meurtriers de cet enseignant.
UN HUMANITAIRE ASSASSINÉ À BATIBO
Cet autre assassinat intervient quelques jours seulement après celui du Pasteur Tanjoh Christopher Fon. Ce dernier avait été enlevé et tué le 7 août dernier. Un autre forfait, qui avait été également mis à l’actif des individus non identifiés, assimilés aux milices sécessionnistes, dans la localité de Batibo, région du Nord-Ouest. Selon les sources proches de sa famille, il a été enlevé chez lui aux alentours de 9 heures par des hommes armés. Sa famille a été informée de la présence de son corps, à l’entrée de l’hôpital Saint John of God de Batibo, 3 heures de temps après.
Ce pasteur de la NewApostolicChurch, travaillait comme distributeur de vivres dans le cadre d’un projet financé par le Programme alimentaire mondial (PAM), aux personnes déplacées de la zone de Guzang. Selon les confidences de sa famille et de son église, il lui est reproché d’avoir conçu et diffusé sur les réseaux sociaux, un message audio dans lequel il a dénoncé la collecte forcée de fonds auprès des populations par les séparatistes pour mener leurs activités.
Né le 8 août 1965, Tanjoh Christopher Fon a été assassiné à la veille de son 55ème anniversaire. Il a été enterré son jour-anniversaire à Gugang-Batibo, dans la plus grande tristesse. Les réactions d’indignation se multiplient au sein de la classe politique, des organisations de la société civile et humanitaire, des défenseurs des droits et des libertés au Cameroun et à l’étranger.