CAMEROUN – CRISE ANGLOPHONE : « SI LES SÉCESSIONNISTES SE RÉFUGIENT DANS LE TERRORISME, C’EST QU’ILS ONT PERDU LE CONTRÔLE DU TERRAIN », ANICET AKANE

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L’opposant d’obédience upéciste considère que le gouvernement camerounais a pris de l’ascendant sur les séparatistes dans ce conflit armé qui dure depuis 2016.

Anicet EKANE tente d’expliquer la résurgence des attaques à l’engin explosif improvisé et autres attentats du genre contre les forces de défense et de sécurité dans les régions anglophones en proie à une guerre de sécession. Sur ABK Radio mercredi matin, le président national du MANIDEM (Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie) a déclaré que les groupes armés sécessionnistes en arrivaient là parce que dépassées par leurs ennemis. « Si aujourd’hui, les sécessionnistes se réfugient dans le terrorisme, c’est qu’ils ont perdu le contrôle du terrain. Ce qu’ils avaient envisagé pour libérer l’Ambazonie, leur territoire virtuel. Le rapport de forces aujourd’hui leur est défavorable dans le contrôle de la situation. Ils se réfugient dans une histoire asymétrique beaucoup plus facile à faire puisque c’est par embuscade qu’ils procèdent », a soutenu l’opposant d’obédience upéciste.

Il trouve normal que le gouvernement camerounais privilégie la solution militaire dans le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Toutes les situations qui s’apparentent à celle du pays, à savoir que des bandes armées décident d’entreprendre la guerre pour faire sécession. Ça se règle généralement d’abord sur le terrain. Si vous prenez toutes les guerres de sécession, lorsque les gens décident qu’on va couper votre pays en deux, vous ne leur dites pas : “venez on cause“. Non ! », réagit-il.

Anicet EKANE pense que dans la crise anglophone, le gouvernent camerounais est présent sur les terrains militaire et politique. Conséquence, appuie-t-il, « même les soutiens antérieurs diplomatiques dont bénéficiaient ces sécessionnistes se sont sérieusement effrités. Cela veut dire qu’il y a aussi une action diplomatique ». L’homme politique pense aussi que « la situation a évolué », que l’Etat Camerounais est bien présent dans les territoires querellés. Il croit savoir que des chefs traditionnels qui avaient fui sont revenus. « Il y a un retour à la vie normale pur l’écrasante majorité de ce territoire », assure le leader du MANIDEM. 

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