25 ans après le décès de NYAMSI KOTTO Auger, alias KOTTO Bass, l’artiste repose depuis lors dans la totale indifférence au cimetière de Mabanda à Douala. Aucune cérémonie solennelle n’a été organisée pour commémorer le triste départ de cette vedette de la musique camerounaise, parti pour l’éternité de suite d’une courte maladie le 30 novembre 1996.
Parti sans laisser un héritage tout au moins considérable à l’exception de son impressionnante œuvre musicale, KOTTO Bass n’a plus de souvenir aujourd’hui qu’une singulière stèle, dont le bâtiment trône sur l’image d’ensemble du cimetière de Mabanda à Bonaberi-Douala.
Même en ce jour de commémoration, l’artiste n’a eu personne pour lui arracher quelques-unes des hautes herbes qui forment la broussaille autour de son sépulcre. Cependant, ses merveilleux tubes continuent d’ambiancer de nombreuses personnes dans différents lieux de loisir au Cameroun et dans le monde entier. « Nous avons notre façon de rendre hommage à nos artistes doyens, qui consiste à programmer que des anciennes les dimanches soir, c’est le concept Spéciale Matinée des vétérans. Avec ça, nous faisons honneur à nos légendes vivantes ou disparues », confie DJ Arsen 1er animateur dans un snack bar de Douala.
Né le 6 février 1963, le jeune Auger KOTTO s’est très vite intéressé à la musique, et sa passion l’amène à la rencontre des icônes de la musique camerounaise comme Sam Fan Thomas à la fin des années 80.
Ancien prodige du studio Makassi, il devient le chef d’orchestre de Makassi Band Connexion. Sa mélodieuse voix et son talent de bassiste chanteur incommensurable, lui offre l’opportunité de participer en 1993 à la production de « L’âge d’or », une co-production d’Aladji TOURE et Moise KOUOGENG.
Le plus grand exploit artistique de KOTTO Bass est réalisé en 1996, année à laquelle il sort son premier album solo intitulé « Edith ndol’a ngo ». Appuyé sur sa canne et bien concentré sur sa Guitare Bass et son microphone, la légende se fait accompagner dans sa chorégraphie par des prodiges de la musique camerounaise, tels Papa Zoé et Sergio Polo.
Décédé le 20 Nov 1996 à Douala à l’âge de 33 ans, à la suite d’une courte maladie, la légende Kotto Bass continue d’agrémenter le quotidien de nombreux fans de la musique, à travers ses 11 titres à succès parmi lesquels : « j’aime tout le monde », « Oke mado », « Concours de patience », « Yes Bamenda » et bien d’autres.